La situation au marché de la friperie du quartier d'El Hamri empire, de plus en plus. Dix ans après leur transfert de la place Tahtaha vers le nouveau site, rien n'a changé pour les commerçants des vêtements usés. Contrairement aux promesses données par les pouvoirs publics, aucune opération de réaménagement n'a été entamée, au grand désespoir des exploitants des lieux qui ont, toujours, réclamé des travaux de réhabilitation afin d'améliorer leur quotidien. Les commerçants exigent, désormais, une prise en charge réelle de leurs doléances puisque les conditions deviennent, de plus en plus, difficiles. Annoncé par les autorités locales, il y a plus de deux ans, ce projet visant à assainir la situation, à l'intérieur de ce marché, mitoyen au parc d'attractions, suscite toujours moult interrogations chez les commerçants. Il était prévu, dans le programme de l'APC d'Oran, la réalisation d'une charpente métallique laquelle abritera tous les commerçants de ce marché. Cette initiative de la division de l'Urbanisme et de la Planification devait permettre, selon une source communale, l'éradication de toutes les baraques de l'actuel marché. Plusieurs sorties sur site ont été effectuées pour étudier la faisabilité du projet. La nouvelle charpente allait être réalisée, selon nos sources, conformément aux normes d'hygiène et de sécurité. Mais depuis, rien n'a été fait et le nombre de commerçants a triplé, voire quadruplé. Cette situation a engendré une anarchie, sans précédent, puisque plusieurs personnes étrangères à cette activité ont élu domicile pénalisant les professionnels de ce commerce. Les dernières pluies qu'a connues la région n'ont pas été, sans conséquences, sur les commerçants de la friperie. Les dégâts occasionnés sont énormes puisque l'on déplore l'absence de toitures appropriées pour protéger ces petits box. Ces commerçants exercent dans des conditions déplorables dépourvues de toutes les normes d'hygiène et de salubrité comme l'a noté ce quinquagénaire. Même les sanitaires n'existaient pas. Face au besoin, les exploitants des lieux se sont vus obligés de cotiser pour réaliser cette structure. Mais les insuffisances sont toujours visibles dans cette enceinte explique-t-on. «L'anarchie qui prévaut avec l'arrivée de personnes qui n'ont rien à voir avec l'activité de la friperie a empiré la situation», ajoutent des anciens du domaine. A cela, vient s'ajouter la détérioration des conditions dans lesquelles ils exercent. Absence d'éclairage, insalubrité des lieux, absence d'assainissement des eaux pluviales, sont le quotidien de nombreux pères de famille. La division des Affaires économiques de l'APC d'Oran avait recensé, il y a quelques années les exploitants et élaboré par la même occasion, un état des lieux. « Nous avons soumis ce rapport aux responsables locaux, a noté un représentant de la DAE. en attendant, un réaménagement du marché, les commerçants de la friperie ont lancé un appel pressant, au wali d'Oran, pour leur venir en aide en prenant des mesures adéquates. Rappelons que le gouvernement a interdit, en 2011, l'importation des vêtements usagés. Cette mesure a été prise afin de relancer le commerce du textile, une activité qui n'a jamais vu le jour malgré toutes les dispositions des pouvoirs publics.