Les compagnies BP et Statoil ont déclaré hier qu'elles allaient retirer leurs personnels de deux sites gaziers en Algérie après une attaque terroriste sur le site de Khrechba près de la région d'El-Ménea. «BP a décidé de procéder à une relocalisation temporaire progressive de tout son personnel des deux joint-ventures, In Salah Gas et In Amenas, en Algérie au cours des deux prochaines semaines. Cette décision a été prise à titre de précaution», annonce la firme britannique dans un communiqué cité par Reuters. De son côté, et selon la même source, Statoil a également annoncé qu'elle allait retirer son personnel des usines de gaz d'In Salah et In Amenas, ainsi que le personnel de son centre d'opérations à Hassi Messaoud. Ce retrait «va se dérouler au cours des prochaines semaines. Ceux qui sont en rotation maintenant ne seront pas remplacés à la fin de leur travail», affirme un porte-parole de Statoil cités par Reuters, «refusant de dire, pour des raisons de sécurité, combien d'employés seraient touchés» par ce retrait, ajoute l'agence. «Cela fait seulement quatre jours depuis que des coups ont été tirés à In Salah. La production a commencé à nouveau, mais dans la situation actuelle, nous pensons qu'il s'agit de la bonne décision à prendre», ajoute le porte-parole de Statoil. Ces annonces de retraits des personnels de BP et de Statoil interviennent après l'attaque terroriste avec des roquettes de l'usine de gaz de Khrechba à In Salah, vendredi dernier, sans faire de victimes ni de dégâts. L'usine est exploitée par les deux firmes avec la société nationale Sonatrach. L'attaque a été revendiquée par AQMI, la branche Afrique du Nord d'Al-Qaïda. A noter aussi que les infrastructures énergétiques sont fortement protégées par l'armée, en particulier depuis l'attaque terroriste de janvier 2013 à la centrale gazière d'In Amenas, également opérée par BP et Statoil, au cours de laquelle 40 travailleurs ont été tués.