Le procès en diffamation opposant l'ex-ministre de la Culture, Mme Nadia Labidi, à la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune, «suit son cours». Entamé par un dépôt de plainte de Mme Labidi, en mais dernier. L'ancienne ministre a été convoquée en juillet par le juge d'instruction pour «confirmer sa plainte». C'était au tour de Mme Hanoune, en tant que témoin, de faire sa déposition devant le juge d'instruction. Convoquée le 22 mars dernier, Louisa Hanoune «ne s'est pas présentée devant le juge d'instruction dans le procès en diffamation», confirme l'avocat de la plaignante, Me Adlène Bouchaïb. Selon un porte-parole du PT, Mme Hanoune «a dépêché un avocat pour la représenter». «Chose qui n'est pas possible», affirme Me Bouchaïb. Car «Mme Louisa Hanoune est convoquée en tant que témoin pour répondre aux questions du juge d'instruction, elle ne peut donc pas se faire représenter, à ce stade, par un avocat», ajoute l'avocat de l'ex-ministre de la Culture. «Nous sommes satisfaits que la plainte suit son cours normal», affirme Me Bouchaïb. L'avocat s'étonne, toutefois, de l'absence de Mme Louisa Hanoune à la convocation du juge d'instruction. Il rappelle que Mme Hanoune affirmait être «prête à aller devant la justice» pour apporter les «preuves qu'elle affirme détenir». «La balle est dans le camp de Mme Louisa Hanoune. Nous attendons qu'elle respecte sa promesse de renoncer à son immunité parlementaire. Nous attendons les fameuses preuves qu'elle dit détenir, pour les discuter et débattre devant la justice», affirme encore l'avocat de la plaignante. Pour rappel, en mai 2015, lors d'une séance plénière à l'APN, Louisa Hanoune a accusé Nadia Labidi, alors ministre de la Culture, d'être impliquée dans un «conflit d'intérêts» et d'avoir permis le «financement public» d'un projet de film devant être «produit par une société appartenant à la ministre».