Cinq plates-formes érigées illicitement sur un terrain communal ont été détruites, hier matin, à la cité Sarkina par la brigade de démolition rattachée à la direction de l'urbanisme de l'APC de Constantine, avons-nous appris. En effet, des sources proches de cette direction nous ont expliqué que les agents de la brigade en question, accompagnés d'agents de police et de la déléguée communale de la cité El-Gammas auquel est rattaché le secteur de Sarkina, et munis d'un engin de travaux publics, se sont présentés le matin de bonne heure et ont commencé la démolition en exhibant devant les constructeurs illicites la réquisition signée par le maire pour faire ce travail dans les normes réglementaires. Selon des témoins, la destruction des plates-formes est survenue après l'expiration de la mise en demeure qui a été adressée aux concernés pour faire eux-mêmes ce travail en libérant le terrain appartenant à la commune. Les concernés ont, pour la forme, émis de timides protestations devant les agents de la brigade de démolition, avant de se résigner à accepter la décision de la municipalité. Nous avons appris de sources communales que le terrain en question a été retenu par l'APC pour servir d'assiette à l'implantation d'un jardin d'enfants. Contactée dans l'après-midi d'hier, la déléguée du secteur urbain d'El-Gammas, Mme Malika Bouchoul a tout d'abord signalé que, comme toujours dans ce genre d'opération, elle a été appelée à assister à la démolition des constructions illicites. Invitée à donner son appréciation quant à leur opportunité, notre interlocutrice n'a fait que dire que « la chose est tout à fait normal et légale ». Interrogé aussi sur ce phénomène, un élu a répondu que les constructions illicites sur les terrains domaniaux, communaux « et notamment sur les sites des anciennes constructions précaires (bidonvilles) qui ont été libérés par l'évacuation des occupants vers des logements neufs à Ali Mendjeli et ailleurs, ne cessent jamais, et chaque nuit il en pousse des dizaines dans ces sites ». Ce qui fait que les brigades de démolition sont constamment sur la brêche. « Malheureusement, a déploré notre vis-à-vis, compte tenu du travail de préparation d'une opération qui prend beaucoup de temps à cause des procédures bureaucratiques, ces brigades se trouvent souvent dépassées par l'ampleur du phénomène et la vitesse d'érection des constructions illicites ».