L'examen du baccalauréat sera réformé l'année prochaine, a annoncé, hier, mardi, M. Mohamed Chaib Draa Thani, conseiller de la ministre de l'Education nationale. Il a notamment, affirmé qu'un groupe de travail mixte entre des représentants du ministère et ses partenaires sociaux, travaille sur la réforme du BAC, et que le dossier sera soumis au Conseil de gouvernement, pour approbation. Il a expliqué à la radio Chaîne 3' dans l'émission : «L'invité de la rédaction» qu'un groupe de travail planche sur le dossier «avec nos partenaires sociaux». «Il y a des propositions qu'on va soumettre au Conseil du gouvernement pour qu'on puisse, dès l'année prochaine, apporter quelques modifications (à cet examen) après ce qui s'est passé cette année», a-t-il expliqué. A la rentrée, «la ministre va annoncer ce qui sera décidé l'année prochaine. On ira, cependant, progressivement pour la réforme», indique-t-il, avant de préciser qu'il y a déjà «un accord de principe du gouvernement», pour la réforme du Baccalauréat. A plusieurs reprises, la ministre de l'Education nationale avait indiqué que dès l'année prochaine, le BAC se déroulera en trois jours et non cinq, comme cela se faisait auparavant. Les syndicats, qui ont déjà donné leur approbation à cette formule, avaient, violemment, critiqué la fraude massive qui a été constatée, lors de la session du BAC 2016 et son organisation. Ce qui a nécessité une seconde session partielle pour les épreuves entachées de fraude. L'enquête des services de sécurité sur cette fraude massive que beaucoup, dont ces derniers considèrent comme une attaque contre la sécurité du pays, se poursuit. Auparavant, il a donné les résultats officiels du concours de recrutement, dénoncé par les enseignants contractuels et vacataires, de plus de 28.000 enseignants, organisé par l'Office national des examens et concours (ONEC). Le taux de réussite à la première phase de ce concours : l'épreuve écrite, est de 24,95%, soit 148.689 candidats admis à passer la seconde phase, l'épreuve orale, sur les 677.856 candidats effectivement inscrits. M. Chaïb Draa a indiqué qu'au départ, il y avait 971.963 candidats inscrits, à distance, mais avec le dépôt des dossiers, «le nombre s'est réduit». En outre, il y avait 81.989 candidats absents, soit 12% d'absentéistes. Les convocations, pour passer la seconde étape de ce concours, commencent à être retirées par les candidats qui ont réussi l'épreuve écrite, avec le lieu et l'horaire. Plus concrètement, pour ce second concours de sélection, le candidat va se présenter devant une commission composée de deux examinateurs avec deux inspecteurs, un tirage au sort, par le candidat, sur un éventail de questions, puis dix minutes de réflexion lui seront accordées, avant de se présenter, à nouveau devant la commission, explique le conseiller de la ministre de l'Education nationale. Les résultats seront communiqués le 7 juillet, avec la sélection des 28.075 candidats admis sur les 148.689 qui ont passé la second phase du concours, indique encore M. Chaïb Draa. Pour cette ultime épreuve, 112.396 candidats, soit 21,75% n'ont aucune expérience professionnelle, alors que sur les 79.166 candidats ayant une expérience professionnelle, seuls 36.293 (45,84%) ont été admis. «Ce concours a été organisé comme s'il s'agissait du Baccalauréat», a réagi le conseiller de la ministre de l'Education à la question de savoir s'il n'y a pas de passe- droits ou de favoritisme, lors des corrections. Ce concours «a été organisé comme s'il s'agissait du BAC, avec une surveillance et correction dans l'anonymat, tout était fermé pour garantir l'équité et la transparence». Et, «en première sélection, ce sont les meilleurs qui sont sortis. Il y aura une deuxième sélection pour avoir les 28.000 meilleurs qui vont avoir le titre d'enseignant», ajoute M. Chaïb Draa, qui a précisé que «les candidats admis au concours subiront une formation, avant la rentrée, pour leur apprendre les premiers gestes pédagogiques.» Par ailleurs, il a confirmé que le ministère de l'Education nationale organisera, chaque année, des concours de recrutement de personnels enseignants, tant que les instituts d'enseignement n'auront pas été mis en place. «Notre objectif est d'avoir un institut pour la formation d'enseignants, dans chaque wilaya», a-t-il dit, avant d'expliquer que beaucoup de matières connaissent un déficit en enseignants, dont les Mathématiques pour les wilayas du grand Sud, notamment à Tamanrasset. «Et on va recourir à la contractualisation pour couvrir ces besoins, mais le concours va durer dans le temps», puisque, a t-il assuré, «nous avons en moyenne 20.000 postes chaque année, entre les différentes modalités de départs en retraite et les nouveaux besoins du secteur, avec la construction d'écoles, de CEM et de lycées. Plus concrètement, «nous avons entre 15.000 et 20.000 postes comme besoins exprimés, chaque année, pour couvrir les besoins de l'Education dans notre pays. Le recrutement persistera, soit par examens ou par formation initiale.» Par ailleurs, le conseiller de la ministre de l'Education nationale a affirmé que «les départs en retraite anticipée ne sont pas bloqués», et «il n'y a pas de décision pour arrêter ce type de retraite. (Mais), c'est là une question de société, d'actualité, qu'il faut débattre et en trouver des solutions.»