Les déchets ménagers posent toujours problème. Nombre de quartiers et rues d'Oran sont concernés. Des odeurs nauséabondes engendrant des désagréments se dégagent à longueur de journée des amoncellements des ordures, accentuées par la vague de chaleur qui sévit ces derniers jours sur la capitale de l'Ouest. Depuis quelques jours, des habitants de certains quartiers, notamment à Akid Lotfi se plaignent des odeurs nauséabondes qui envahissent leurs cités et leur empoisonnent la vie. De même, les nombreux visiteurs qui se rendent dans ce quartier accueillant des commerces diverses. Même après le passage de camions de collecte les odeurs persistent. De nombreux habitants n'osent même plus ouvrir leurs fenêtres au risque de voir ces odeurs s'infiltrer dans leurs demeures. Selon un éboueur, "ces odeurs sont issues de la décomposition des déchets, et notamment les déchets trop humides, comme les fruits de saison (pastèque, melon ). Les sacs contiennent des matières putrescibles en décomposition comme de la viande, des légumes ou des couches et constituent un véritable terrain de jeux pour les bactéries. La chaleur aidant fait ressortir les mauvaises odeurs". Cette situation n'est pas seulement due aux manquements des services de nettoiement, mais à l'incivisme de certains citoyens qui continuent de jeter leurs ordures n'importe où et à n'importe quelle heure. " Cette situation est conjuguée à l'augmentation du volume des ordures en cette période estivale caractérisée par un afflux d'estivants vers la wilaya d'Oran et l'absence de culture de tri", ajoute notre interlocuteur. Selon un biologiste, "les molécules d'azote et de soufre, qui sont produites lors de la décomposition des protéines sont les plus désagréables. C'est pour cette raison que les aliments à teneur élevée en protéines (comme les œufs, la viande et le poisson) dégagent de très fortes odeurs lorsqu'ils commencent à pourrir. L'autre problème lié aux horribles odeurs de poubelle : elles peuvent persister durant des jours, même si la source de la senteur n'est plus présente». «Pour diminuer cette odeur il faut égoutter les ordures et utiliser du papier journal pour absorber les odeurs. Emballer les restants d'aliments dans du papier journal avant de les mettre dans un sac à ordures crée une barrière supplémentaire peu coûteuse permettant de réduire les odeurs», ajoute notre interlocuteur. Dans certains quartiers les bacs sont carrément volés. Ce qui accentue le malaise et pèse lourd sur le budget des services techniques de l'APC. Sachant que le prix d'un bac est de près de 5.000 DA, le préjudice causé aux collectivités locales se compte en millions. Mais plus que le dégât financier, ce sont les désagréments occasionnés par ce pillage qui font mal. Le comportement néfaste de ces énergumènes n'empêche pas les services chargés de l'hygiène de la commune de remplacer les poubelles volées et les mettre à la disposition des résidants après chaque vol. Plus de 450 nouveaux bacs à ordures ont été distribués par l'EPIC Oran propreté. L'opération d'acquisition des nouveaux bacs vise à renouveler régulièrement les bacs à ordures qui se détériorent rapidement. L'acquisition des ces bacs vient aussi compléter d'autres opérations, comme le renforcement du personnel et des moyens de collecte. A eux seuls, les éboueurs de la commune d'Oran procèdent, quotidiennement, à l'enlèvement d'une moyenne de quelque 1500 tonnes d'ordures ménagères.