Après plus de deux mois du lancement officiel de la saison estivale, la Protection civile de la wilaya d'Oran dresse son bilan des interventions sur les 33 plages autorisées à la baignade sur un total de 6.478 interventions, 3.203 baigneurs ont été sauvés d'une mort certaine, alors que 5 ont péri (dont quatre dans des plages non autorisées à la baignade et/ou hors des heures de surveillance); tel est le bilan de la période allant du 1er juin au 10 août, selon les mêmes sources. De nombreux baigneurs font fi des interdictions et nagent dans des eaux dangereuses. En dépit du dispositif de surveillance élargi aux 33 plages autorisées à la baignade et les appels à la vigilance, les noyades font toujours partie du lot quotidien des estivants, plus particulièrement sur les plages interdites à la baignade. Le non respect des consignes de sécurité données par la Protection civile, la baignade dans des zones interdites, l'inconscience des citoyens ont fait grimper les chiffres par rapport à l'année écoulée. En dépit du danger permanent présent au niveau de ces plages, les baigneurs ne manquent pas de s'y rendre, mettant ainsi leur vie et celle de leurs enfants en péril. Plusieurs chutes de personnes se sont produites. Pourquoi risquer inutilement sa vie pour nager quelques heures dans des zones interdites ? Ce sont surtout les jeunes, ils aiment les endroits isolés, les accès par rochers, ou tout simplement ils s'habituent à un endroit spécifique et malgré les interdictions, ils persistent à se baigner là-bas. Mais malheureusement nous ne sommes pas une autorité policière, nous ne pouvons pas les forcer à quitter ces lieux dangereux, explique un agent de la Protection Civile. Les mêmes services ont recensé prés de 10 millions d'estivants depuis le début juin dont 5,2 millions durant la première décade du mois d'août. Les services de la Protection civile appellent les estivants à fréquenter les plages autorisées à la baignade et qu'ils suivent également les consignes de sécurité. Les estivants doivent connaître et respecter les heures de surveillance. Mais ils doivent aussi respecter les couleurs des drapeaux. Les parents doivent surveiller leurs enfants, surtout ceux qui utilisent les jouets nautiques, tels que les brouettes, matelas et autres », selon la Protection civile. En plus des risques de noyade, les accidents de jet-ski sont un phénomène nouveau à déplorer durant cette saison. Six personnes ont été blessées par ces hydroglisseurs cette saison. Signalons que dans pareils cas, la Protection civile ne peut intervenir. Ils ne peuvent que signaler la présence de jet-skis ou d'engins nautiques représentant un danger dans la zone de baignade. La surveillance de ces engins est du ressort des gardes-côtes.