Après avoir refusé le transfert vers le nouveau marché situé prés du siège de la Protection civile, les 182 marchands de fruits et légumes, qui squattaient une grande artère à Aïn El Beida, ont été installés dans l'ancien marché couvert. Selon des sources de la commune d'Es Senia, les marchands ont refusé d'intégrer le nouveau marché pour des raisons liées aux loyers jugés élevés et à cause de l'éloignement du site. « Les marchands ont demandé la réouverture de l'ancien marché couvert situé en plein centre de Aïn El Beida et ont ainsi été installés à l'intérieur», assure notre source. Ce marché, signalons-le, avait été abandonné par ses occupants qui ont squatté les deux ruelles mitoyennes au marché, les transformant en marché il y a plus de deux décennies. Le mois dernier, les services de la police avaient procédé à l'évacuation des deux grandes artères squattées par des marchands. Un important dispositif sécuritaire avait été mis en place pour éviter tout débordement. Les marchands ont été priés de rejoindre le nouveau marché couvert récemment achevé et qui se trouve près du siège de la Protection civile. Selon le président de l'APC d'Es Senia M Kaddouri, 182 marchands ont bénéficié de box à l'intérieur du marché couvert. Le transfert des marchands avait permis de libérer une importante artère qui a été transformé à l'occasion en terminus pour les bus des lignes 28 et 12. Du coup c'est toute la place centrale, initialement occupée par les bus et les transporteurs clandestins, qui a été libérée. Selon le maire, des dispositions ont été prises pour faciliter le déplacement des citoyens vers le nouveau marché. Malheureusement, ce nouveau marché n'a jamais été occupé par les marchands qui ont préféré retournéer vers l'ancien marché couvert, et ce malgré l'exiguïté du site. La réouverture de l'ancien marché a permis une meilleure fluidité de la circulation. Il faut signaler que la réalisation d'une sûreté et d'une brigade de la BMPG ont contribué énormément à l'amélioration de la situation sécuritaire et environnementale à Aïn El Beida. Le président de l'APC signale que toutes ces opérations s'inscrivent dans le cadre de l'application des instructions du wali d'Oran inhérentes à la lutte contre le commerce informel. A maintes reprises, de nombreux habitants de la localité de Aïn El Beida avaient lancé des appels pressant aux responsables de la commune et de la daïra pour la délocalisation des marchands ambulants qui squattaient cet espace public situé en plein centre de la localité, et qui ont fini par le transformer en marché à ciel ouvert. Selon des habitants mitoyens avec le marché, c'est un véritable clavaire qu'ils enduraient quotidiennement puisque, outre les nuisances sonores et les odeurs nauséabondes, ce marché à ciel ouvert était à l'origine de nombreux points noirs qui se transforment en décharges à ciel ouvert, lorsque les ambulants plient bagages. Si les marchands de fruits et légumes occupaient librement deux grandes artères depuis plus de vingt années, des dizaines de revendeurs de pain prenaient chaque jour possession d'une grande partie de la placette dite de « la poste ». Un espace qui était déjà occupé par les transporteurs de la ligne 28 reliant Aïn El Beida à Oran et surtout par des dizaines de transporteurs clandestins, ce qui perturbait énormément la fluidité de la circulation automobile et piétonnière au niveau de ce site où l'anarchie règne en maîtresse des lieux. Signalons enfin que la localité de Aïn El Beida disposait déjà d'un marché couvert qui a été squatté par des dizaines de familles, puisque les marchands n'ont jamais intégré leurs box à l'intérieur.