De nombreux habitants de la localité de Aïn El Beida viennent de lancer un appel pressant aux responsables de la commune et de la daïra pour la délocalisation des marchands ambulants qui squattent un espace public en plein centre de la localité, et qui ont fini par le transformer en marché à ciel ouvert. Selon des habitants mitoyens avec le marché, c'est un véritable clavaire qu'ils endurent quotidiennement puisque, outre les nuisances sonores et les odeurs nauséabondes, ce marché est à l'origine de nombreux points noirs qui se transforment en décharge à ciel ouvert, lorsque les ambulants plient bagages. Si les marchands de fruits et légumes occupent librement deux grandes artères depuis maintenant plusieurs mois, des dizaines de revendeurs de pain prennent chaque jour possession d'une grande partie de la placette dite de « la poste ». L'espace est déjà occupé par les transporteurs de la ligne 28 reliant Aïn El Beida à Oran et surtout par des dizaines de transporteurs clandestins, ce qui perturbe énormément la fluidité de la circulation automobile et piétonnière au niveau de ce site où l'anarchie règne en maîtresse des lieux. « Nous avons peur pour nos enfants, car l'école primaire est à quelques mètres seulement de cette placette empruntée quotidiennement par des dizaines d'écoliers », indique un habitant de Aïn El Beida. Notre interlocuteur indique que ces marchands illicites, tout comme les transporteurs clandestins ont été à maintes reprises chassés des lieux, mais chaque fois qu'ils constatent un manque de vigilance, ils reviennent à la charge et réinvestissent les lieux. « Nous sommes quotidiennement témoins de rixes entre transporteurs clandestins ou entre marchands ambulants », assure un habitant de la localité qui affirme que les responsables concernés ont maintes fois été interpellés pour prendre en charge ce problème et interdire à la fois aux clandestins et aux marchands d'occuper ces lieux. « Pourtant, assure nos interlocuteurs, il existe bien un marché couvert qui n'est pas exploité. Ce marché a été squatté par plusieurs familles qui en ont fait leurs habitations, en opérant des transformations à l'intérieur », souligne un des habitants, qui affirme que les habitants de la localité espèrent une intervention rapide et surtout durable des services concernés pour libérer les espaces publics squattés et atténuer un tant soit peu le calvaire des milliers d'habitants.