Se plaignant de voir leur situation se compliquer et leurs droits risquer de se perdre dans le labyrinthe bureaucratique et les dédales des deux promoteurs publics, l'AADL et Cnep-Immo, une soixantaine de souscripteurs AADL 2 qui avaient accepté de faire le transfert de leurs demandes de logements à la Cnep-Immo ont organisé, hier à Ali Mendjeli, un sit-in de protestation qui a duré plus de 2 heures environ afin de demander des explications sur le cheminement et la progression de leurs dossiers de transfert. «Après que la Cnep eut accepté le transfert, nous ont expliqué hier les protestataires, notre relation avec cette banque ainsi que le traitement de notre dossier ne nous apparaissent pas du tout évidents. Car nous avons la nette impression que nous sommes toujours considérés comme des souscripteurs au programme de AADL 2. Et pour tout dire, notre situation actuelle n'est pas clairement définie». Et de s'étaler ensuite sur les circonstances qui les avaient amenés à accepter le transfert en question. Ils considèrent qu'ils ont accepté ce transfert pour la raison évidente qu'ils ont besoin de logement dans l'urgence. Et pour cela, ils ont fait taire les réserves faites notamment à propos de la qualité du logement qu'on leur a proposé et ne correspondant pas avec celui de l'AADL, le coût de celui-ci étant plus élevé, etc. Et de raconter aussi qu'«au début, lorsqu'ils ont été appelés par l'agence Cnep du plateau de Mansourah à Constantine pour procéder au transfert des dossiers, il leur a été indiqué qu'ils seront logés à l'UV 18 d'Ali Mendjeli. Mais avec le temps, ont-ils dit, cette promesse a changé et maintenant on nous dit qu'ils sont obligés de loger dans cette unité de voisinage un certain pourcentage de leurs propres souscripteurs. Et on nous destine, à nous, le reste des logements qui, pour une raison ou une autre, ont été refusés par leurs souscripteurs. Ajoutons à cela le fait que nous avons versé 10% de la valeur du logement à AADL 2, soit 21 millions pour un F3 et 27 millions pour un F4, avec la garantie que cet argent sera versé directement au compte de la Cnep et qu'il nous sera demandé d'ajouter le reste qui avait été versé par les souscripteurs de la Cnep. Chose qu'on n'arrive pas à comprendre. Et c'est dans cette optique que des délégués des souscripteurs qui ont organisé le sit-in d'hier ont été reçus par le directeur de la Cnep. «Celui-ci nous a surpris encore en nous disant d'entrée que les choses ont changé du tout au tout. D'après lui, nous devons d'abord formuler une demande de remboursement à AADL et attendre le remboursement de notre argent, etc. Bref, ces nouvelles procédures, longues et rébarbatives, vont nous prendre facilement entre 4 et 5 mois». Et à la fin de l'entretien avec le directeur de la Cnep, ce dernier a demandé aux souscripteurs de lui accorder un délai de quelques jours, juste le temps d'expliquer et discuter de leur cas avec son supérieur hiérarchique, le directeur régional. Et il leur fera ensuite un compte rendu des dispositions prises, nous ont indiqué en dernier lieu les protestataires pas du tout contents.