Une centaine de consultants et d'entreprises de conseils et d'engineering algériens tente de s'organiser et ce malgré l'absence de statut qui n'encourage pas l'épanouissement réel de la profession. Les consultants algériens ne veulent plus que les marchés de consulting et d'engineering soient attribués exclusivement aux étrangers au détriment des compétences locales, notamment au moment où l'Algérie est en crise et qu'elle a besoin de réduire sa facture en matière d'importation de biens et des services. Les consultants algériens veulent adhérer à la fédération de certification de consultant international (ICMC). C'est ce qu'a précisé le consultant et membre d'association d'aide et de consulting, Saïd Babaci, au Quotidien d'Oran. Notre interlocuteur a affirmé, par ailleurs, que son association est en train de recenser tous les consultants algériens pour créer un cadre et un statut bien définis pour cette profession. Et surtout pour assainir la profession de tous les pseudo-consultants qui s'autoproclament experts. Les membres de l'association œuvrent d'autre part, pour accompagner les entreprises algériennes publiques et privées dans des opérations d'exportation. Ils comptent organiser un salon professionnel, «Salon algérien de consulting», le deuxième du genre après la création de l'association des consultants. Le salon en question est prévu du 5 au 7 décembre 2O16, à la Safex, avec cette fois-ci, une thématique originale sur « l'évaluation des facteurs de l'exportabilité». Les initiateurs du salon veulent rassembler toutes les associations, les PME, l'ANSEJ, l'ANDI ainsi que toutes les entreprises capables d'exporter leur savoir-faire en matière de conseils. Des entreprises, précise Babaci, capables de créer un modèle basé sur la synergie, le partenariat et sur le système d'évaluation des facteurs de l'exportabilité. Le représentant des consultants algériens affirme que les professionnels du consulting sont contre l'importation des experts. « On est en droit nous même d'exporter notre savoir-faire notamment dans les pays africains», plaide-t-il. Les consultants déplorent l'absence de marché au niveau local. «Les demandes ne sont pas importantes, car la grande majorité de nos entreprises ne sont pas matures», explique Said Babaci en précisant que la grande majorité des responsables d'entreprise ne reconnaissent pas l'utilité d'un consultant et des entreprises de conseils et d'engineering.