Au nombre de 1200 cette année, affirment les concernés, les étudiants en médecine inscrits à l'université «Rabah Bitat» de Constantine rencontrent des difficultés pour suivre leurs études. La plupart d'entre eux ont été transférés de la faculté de médecine du Chalet des Pins et du campus du boulevard Chihani Bachir à la cité Emir Abdelkader. «En plus du problème de transport qui reste toujours problématique pour rejoindre la ville universitaire située aux abords de la nouvelle ville Ali Mendjeli, nous a expliqué hier un groupe d'étudiants en médecine, voilà qu'on se heurte, dès la rentrée, à des problèmes de locaux et de moyens pédagogiques». Et selon nos interlocuteurs, vu le nombre important d'étudiants, «les amphis se sont révélés insuffisants pour les contenir tous». Et de ce fait, ils ont été «dispatchés sur les autres instituts», notamment ceux des arts et de l'urbanisme. Ce qui gêne énormément leurs études, disent-ils. Ils ont soulevé également l'absence de moyens pédagogiques indispensables aux études, à l'instar des data show. «Cet handicap conduit souvent nos professeurs à refuser de dispenser les cours», ont affirmé par ailleurs nos interlocuteurs. «Et puis, l'organisation des études elle-même est fort discutable car il faut savoir que nous allons passer deux années dans ce centre universitaire Rabah Bitat avant de regagner la faculté de médecine du Chalet des Pins». «Parce que dès la 3ème et la 4ème année nous aborderons les stages et les travaux pratiques. Et à ce moment se poserait la question de la nécessité d'être plus près du centre hospitalier universitaire (CHU).» Et parallèlement, ajoutent les étudiants, «la question du transport va se poser dans toute son ampleur». A toutes ces préoccupations, le recteur de l'université 3, M. Bouras Ahmed, interrogé hier, a considéré que «le dispatching des étudiants en médecine dans les autres facultés et instituts a été imposé par leur nombre pléthorique». Néanmoins, il laissa entendre que ces problèmes conjoncturels se sont posés durant les premiers jours de la rentrée et qu'ils seront dépassés dès la semaine prochaine. «Il en est ainsi du matériel pédagogique qui sera entièrement disponible dès la semaine prochaine», a-t-il promis. Quant à la question de leur dissémination dans d'autres facultés, «cela nous a été imposé par le fait que la faculté de médecine ne peut les accueillir tous dans le confort nécessaire vu leur nombre pléthorique». Et puis, «les distances entre les facultés ne sont pas si grandes pour constituer des obstacles à leurs études. L'essentiel, conclut M. Bouras, est qu'il y a une place pédagogique pour chaque étudiant et que l'encadrement en enseignants et suffisant».