Risques majeurs, plan de prévention ou d'urgence, cartographie des zones à risque, schéma d'alerte de la population, cartographie des zones à risques, séismes, feux de forêt, incendies industriels, inondations, ruptures de barrage, aléas climatiques et enjeux. Autant de termes parfois effrayants, d'autres fois techniques, abordés lors de la séance de travail, tenue mercredi dernier au siège de la wilaya de Tlemcen. Il faut dire, que cette journée d'études, animée par M. Melizi Tahar, directeur de la délégation nationale de prévention des risques majeurs, qui rentre dans le cadre du plan national de prévention des risques majeurs mis en œuvre par le ministère de l'intérieur et des collectivités locales, qui a réuni les différents acteurs (APC, daïra, protection civile, direction des ressources en eau, direction des travaux publics, direction de la santé ) qui ont pour mission de participer au plan de sauvegarde communal contre les risques majeurs (Inondations, feux de forêt, mouvements de terrain, tempêtes, séismes, cyclones, ruptures de barrage, matières dangereuses ), portera sans doute ses fruits. En effet, après l'allocution d'ouverture du wali de Tlemcen, M. Saci Ahmed Abdelhafid, dans laquelle il a développé l'ensemble des actions de prévention des inondations et autres calamités naturelles, mises en œuvre à travers les communes à risque de la wilaya, notamment celles des agglomérations de Bensekrane, Ghazaouet, Maghnia, Remchi, Hennaya, et Sebdou, et la présentation de rapports détaillés par les services de la protection civile et les ressources en eau, ayant trait à la prévention, gestion de crise, organisation des secours, sauvegarde des personnes, des biens et de l'environnement en situation d'urgence, le représentant du ministère de l'intérieur a rappelé les grands points du programme élaboré par son institution, afin de sensibiliser tous les acteurs et responsables locaux aux problématiques de prévention et de gestion des risques majeurs, afin de diminuer des pertes humaines et matérielles engendrées par ces calamités naturelles et sinistres et mieux coordonner les actions entreprises au niveau national. Dans ce cadre, M. Melizi Tahar, a longuement insisté sur l'élaboration par les autorités locales d'une cartographie des zones à risque ou inondables, le recensement des zones à risques et la mise sur pied d'une commission locale de suivi et d'études des catastrophes naturelles, qui travaillera en coordination avec tous les secteurs. Parmi les recommandations émises également par le responsable de la délégation de prévention des risques majeurs, lors de cette rencontre, l'on peut citer, le ré-calibrage des oueds au niveau des agglomérations urbaines ou rurales, le contrôle des débits et crues d'eau, la réhabilitation des réseaux d'assainissement et d'évacuation des eaux pluviales, les travaux de nettoiement des avaloirs et le ramassage des ordures, le recensement des zones à risques majeurs et d'inondations, l'établissement d'un schéma d'alerte de la population, l'élaboration d'un plan de sauvegarde communal contre les risques inondations. D'autre part, M. Melizi Tahar, est revenu sur les nombreuses victimes, dommages importants aux biens et à l'environnement, engendrés par les différentes inondations meurtrières qu'à connues le pays, ces dernières années, à l'image des inondations de Bab El Oued à Alger en 2001 (900 morts), les inondations de Ghardaïa en 2008 (43 morts), ainsi, que celles de Béchar en 2008, et Adrar en 2004, dont il faut retenir les leçons. Le responsable de la délégation nationale de prévention des risques majeurs, a révélé à l'assistance qu'un montant de 1,6 milliard de DA a été dégagé pour la protection des agglomérations à risque, précisant dans ce contexte que la commune est le premier niveau d'organisation pour faire face à un événement majeur. Lors des débats les présidents d'APC ont déploré les nombreux problèmes sanitaires et environnementaux entrainés lors de ces événements, le manque de moyens pour l'aménagement des zones dévastées par les catastrophes climatiques, les questions d'alerte, information, soutien et protection des populations. Il ne va pas sans dire, que la prise en compte de ces risques majeurs n'est pas une question de moyens mais de volonté. Le changement climatique dont les conséquences ne font pas encore consensus à l'échelle du territoire national ainsi que la récurrence des phénomènes météorologiques exceptionnels rendent nécessaire une évolution des comportements face aux risques majeurs. Cette prise de conscience citoyenne suppose un effort de sensibilisation, au sein du système éducatif, dès le plus jeune âge.