Comme annoncé lors de leur réunion du 24 septembre dernier, treize syndicats autonomes des secteurs de la santé, de l'éducation et de l'administration publique entameront à partir de ce lundi une grève de deux jours. Le mouvement de protestation sera suivi la semaine prochaine de deux autres jours de débrayage prévus les 24 et 25 octobre. Au menu des revendications : le «rejet de la décision de l'annulation de la retraite proportionnelle et sans condition d'âge, prise lors de la dernière Tripartite» ; la «participation des syndicats autonomes dans la préparation du nouveau Code du travail» ; et «la protection du pouvoir d'achat des travailleurs et fonctionnaires en particuliers ceux aux faibles revenus». La décision de lancer cette grève nationale a été prise, rappelons-le, par les syndicats de l'Education nationale (CNAPEST, CELA, SNAPEST, UNPEF, SNTE, SATEF, SNAPEP), des praticiens de santé publique (SNPSP, SNAPSY, SAP), vétérinaires (SNVFAP), formation professionnelle (SNTFP), et les corps communs et l'administration publique (SAFAP, SNCCPES). A la suite de deux débrayages, la coalition syndicale devra se réunir pour « évaluer » le mouvement et décider de la suite à donner à ce mouvement et des actions à entreprendre. On n'écarte pas, selon certains acteurs de la coalition, qu'en cas de refus du gouvernement de prendre en compte les revendications annoncées le 24 septembre, la nature de la protestation pourrait être élargie à d'autres actions, comme les rassemblements, les marches, voire à une « grève ouverte ». Concernant l'avant-projet de Code du Travail, les syndicats engagés dans cette grève contestent leur mise à l'écart et dénoncent le secret qui entoure la révision de cette loi. Si Mme la ministre de l'Education nationale, a tenté de convaincre les syndicats de son secteur de renoncer à cette grève, d'autres départements ministériels n'ont amorcé aucun contact, comme c'est le cas de la Santé. Les syndicats de l'Education (CNAPEST, CELA, SNAPEST, UNPEF, SNTE, SATEF, SNAPEP) ont refusé de prendre part à la réunion à laquelle avait appelé la ministre, considérant que la tutelle n'a aucun pouvoir de décision sur les dossiers posés (retraite, code du travail, pouvoir d'achat).