Ils sont de moins en moins de jeunes qui s'intéressent encore au métier d'artisans boulangers, à Oran. Ce désintéressement des jeunes pour ce métier, qualifié de pénible, a pour conséquence un manque dans la main-d'œuvre qualifiée dans la boulangerie. Une convention a été paraphée, jeudi matin, entre la direction de la Formation professionnelle et celle du Tourisme et l'Artisanat pour la formation de 500 jeunes dans les métiers de boulangerie, a-t-on appris auprès du directeur de la Formation professionnelle de la wilaya d'Oran, M. Touil Abdelkader. «Nous formons, annuellement, 200 jeunes dans les métiers de boulangerie, mais ce nombre n'arrive plus à satisfaire les besoins exprimés, dans ce secteur. Cette convention-cadre va autoriser la formation de 500 jeunes qui suivront des stages pratiques dans les boulangeries de la ville. Cette convention signée avec la direction du Tourisme et le partenariat du nouveau club des artisans-boulangers, a deux objectifs à savoir : l'actualisation des programmes actuels de la formation professionnelle et l'échange de savoir-faire entre nos formateurs et les professionnels du métiers», affirme notre interlocuteur, interrogé en marge de la tenue du 1er Carrefour sur les métiers de boulangerie qui a eu lieu à la Maison de l'Artisanat de Haï Es Sabah. Cet événement qui a été inauguré par le DG du département de l'Artisanat, au ministère de tutelle, Sebaâ Sid Ali, a vu la participation de 44 exposants et 8 fournisseurs d'équipements de boulangerie, dont 3 grandes sociétés turques. Une autre convention a été, d'ailleurs, paraphée entre le club des artisans-boulangers et les sociétés turques Mateks' et Makukya' pour la formation des professionnels sur l'entretien des nouveaux équipements. Une autre convention a été, aussi, signée avec la minoterie Les moulins Habour' pour autoriser les boulangers de procéder à des achats groupés de la farine de blé pour bénéficier de meilleurs prix. Il importe de noter que le directeur commercial de l'Entreprise publique de production de sel a annoncé que, selon une étude du ministère du Commerce, 90% des boulangers utilisent du sel non iodé. Le manque d'iode dans l'alimentation peut entraîner l'hypothyroïdie, une pathologie qui affecte la glande thyroïde, et qui s'exprime par des symptômes d'intensité variable tels que la fatigue, la somnolence, la frilosité. Le Club des boulangers d'Oran a signé une convention avec cette entreprise pour l'approvisionnement des boulangers adhérents en sel iodé, via notamment des achats groupés. Le sel sera cédé à 7 DA le kilo au lieu de 14 DA. Une autre convention a été, déjà, signée avec la Fédération nationale des boulangers, en février 2016, permettant à l'ensemble des boulangers de s'approvisionner en sel auprès de cette société.