Décidément, le GC Mascara n'est pas prêt à sortir du gouffre dans lequel il s'est fourvoyé. Le Ghali reste la seule formation de ce groupe n'ayant pas remporté le moindre match, avec un maigre bilan partiel de deux points, la plus faible attaque du groupe (deux buts inscrits seulement), deux nuls et cinq défaites dont deux à domicile. Le Ghali accuse déjà un retard de cinq points sur les premiers non relégables, l'ASMO, le CRBAF et le MCS, après la septième journée du championnat. C'est dire que rien ne va plus, d'autant plus que la suite de la compétition s'annonce très difficile avec deux déplacements consécutifs chez le MCS et l'USB, et quatre réceptions qui ne sont pas faciles à négocier, face au RCA, au WAM, à l'ABS et l'ASO. C'est dire que le GCM se trouve dans une situation embarrassante, en raison de la succession de ces résultats catastrophiques enregistrés depuis l'entame de la compétition. Ce qui a suscité la réaction des inconditionnels du Ghali qui ont décidé de faire entendre leurs voix et d'exiger un changement radical au sein de l'équipe dirigeante pour mettre fin à cette mascarade qui pourrait envoyer le GCM à l'étage inférieur. Ces mêmes supporters ont tenu un sit-in devant le siège de la wilaya pour solliciter l'intervention des autorités locales, et plus particulièrement le wali de Mascara pour mettre fin à cette anarchie qui mène le club vers la dérive. Selon notre source, le premier responsable de l'exécutif de la wilaya a reçu les représentants des fans pour débattre la situation du club et envisager des solutions. Ces mêmes supporters souhaitent que l'équipe revienne au stade Meflah Aoued qui reste «un porte-bonheur», selon eux, et éviter le stade de l'Unité africaine. Mais pour de nombreux observateurs, à Mascara, intérêt personnel oblige, chaque groupe a son propre clan. Ce sont ces luttes claniques qui ont «tué» le Ghali de Mascara où tout le monde veut faire la loi. C'est un phénomène contemporain qui a toujours fait des ravages au sein du club sans que personne ne lève le petit doigt. Au GCM, les dirigeants en place consacrent une partie de leur temps à combattre leurs opposants. Les autorités locales doivent frapper avec une main de fer en faisant respecter les critères inhérents à chaque poste. En toute objectivité, ceux qui ont intronisé Ali Meriah à la tête de la SSPA sont les premiers responsables de cette situation. Encore plus, le président du Ghali a été lui aussi victime de sa naïveté et son manque de savoir-faire en matière de gestion de football. A Mascara, les hommes et la compétence ne manquent pas, il suffit de préparer le terrain et améliorer les conditions de travail. Le GC Mascara a aujourd'hui plus que jamais besoin d'hommes capables de relever le défi d'un club chargé de gloire, mais qui a périclité au fil des saisons, à cause de sordides intérêts personnels.