La société Henkel Algérie des détergents et produits d'entretien a annoncé, hier, « la signature du contrat de cession de son usine d'Aïn Témouchent à un groupe d'investisseurs algériens ». Dans un communiqué rendu public, hier, Henkel explique, sans citer le montant de la transaction et les noms du groupe d'investisseurs repreneurs, que la vente de l'usine d'Aïn Témouchent entre dans sa « stratégie d'investissement en Algérie ». « Conscient du potentiel industriel d'Aïn Témouchent, et en tant qu'entreprise responsable, Henkel a choisi comme repreneurs un consortium d'investisseurs algériens qui concentreront de nouvelles activités sur le site, tout en assurant la pérennité sociale et économique de la région ». Henkel rassure que « les employés travaillant autrefois au sein de l'usine d'Aïn Témouchent seront repris par les nouveaux investisseurs, ainsi 160 emplois seront préservés et 500 emplois directs et indirects seront créés ». « Les repreneurs du site y intégreront 7 nouvelles activités industrielles, dont 2 directement sous-traitantes de Henkel », soit un potentiel de création de « plus de 4.300 emplois dans les années à venir », ajoute le communiqué. Cité dans le communiqué, le PDG de Henkel Algérie, Jean Féminier, explique que dans le choix des repreneurs, Henkel a favorisé ceux qui « pourraient assurer le développement d'activités à même de garantir l'emploi et le futur développement du site ». « En tant qu'entreprise leader du marché dans notre domaine d'activité, nous avons forgé notre stratégie industrielle et commerciale à travers une politique d'investissement continue en Algérie. Que cela soit en termes d'amélioration de l'outil de production, en termes de recrutement et de valorisation des ressources humaines locales, ou par notre engagement citoyen et social, Henkel se veut être un acteur proactif et impliqué dans la réussite de l'Algérie », affirme M. Féminier. Cependant, Henkel Algérie ne quittera pas la région d'Aïn Témouchent puisque l'entreprise y développera « la sous-traitance de certains procédés de production et d'achat de matières premières ». « Henkel œuvre afin que les emballages de matières premières soient produits au 2/3 en Algérie d'ici 2020, grâce au développement de fournisseurs locaux ». « Le nouveau pôle industriel d'Aïn Témouchent servira alors, pour Henkel, de site de production de matières premières et de base logistique dans la région de l'Ouest. Henkel accompagnera également les investisseurs dans le développement de nouvelles compétences industrielles » relatives au secteur d'activité en question, ajoute le communiqué. « Nous avons mis toutes les conditions pour assurer l'emploi aux meilleures conditions et accompagner nos gouvernants dans la transition vers une économie industrielle et moderne avec une croissance durable », assure aussi M. Jean Féminier. Henkel Algérie rappelle avoir investi un montant de « 20 millions d'euros pour l'expansion de l'usine de Réghaïa, ainsi que 6 millions d'euros pour l'amélioration de l'outil de production de l'usine de Chelghoum Laïd, renforçant ainsi la volonté de changement dans la continuité de l'entreprise ».