La situation ne prête guère à l'optimisme actuellement au sein de l'USMBA où la nouvelle direction du président El Hanani est confrontée à des grandes difficultés en raison des réclamations émanant de plusieurs créanciers qui continuent à se manifester pour récupérer leur argent par le biais de décisions de justice. Des dettes dont le montant exact n'a pas été arrêté mais qui s'élève à des milliards de centimes. Cette situation risque de porter préjudice au club de la Mekerra et à ses nouveaux dirigeants qui, il faut l'avouer, ont hérité d'un cadeau empoisonné. Certains affirment que c'est une manœuvre pour obliger le président actuel et ses collaborateurs à mettre la clé sous le paillasson. Mais, le premier responsable de l'USMBA signe et persiste qu'il ira jusqu'au bout, et a promis d'étudier tous les dossiers relatifs à ces créances pour que toute la lumière soit faite, notamment sur certaines dettes qualifiées de « douteuses » et qui datent de plus de dix ans. Le club se trouve devant un vrai dilemme, d'autant plus que la plupart des créanciers ont obtenu gain de cause. On parle de plus d'une centaine de millions de centimes concernant le joueur Merghad, ayant évolué lors de la saison 2010-2011, d'une ardoise d'un hôtel de Tizi-Ouzou de plus de 150 millions de centimes représentant les frais d'une seule nuitée, si l'on croit une source proche du club. On évoque aussi les dettes de l'hôtel « Eden », celles de l'ex-entraîneur Mechiche et de plus de 500 millions de centimes d'équipements. C'est dire que, et contrairement aux affirmations de l'ancienne direction, on vient d'apprendre que l'USMBA a perdu plus de vingt affaires relatives à des litiges avec des créanciers. Encore plus grave, l'affaire du chèque d'un montant de 500 millions de centimes signé par l'ancien responsable Bensenada Djillali au profit de l'US Chaouia dans le cadre du prêt du gardien de but Benbott. Selon nos informations, Bensenada Djilali aurait remis un chèque sans provision, ce qui a poussé les responsables de l'USC à déposer plainte au niveau du tribunal de Oum El Bouaghi qui a requis, selon une source proche de l'affaire, une peine de cinq années de prison ferme à l'encontre de l'ancien président de l'USMBA. Désirant régler cette affaire à l'amiable, on a appris que la direction de l'USC vient d'octroyer un délai de quinze jours pour régulariser la situation. En somme, la gestion de tous les présidents des dix dernières saisons suscite bien des interrogations. L'histoire retiendra que le grand club de la Mekerra a été tout simplement arnaqué sans que personne ne soit appelé à rendre des comptes à qui de droit avant de se retirer définitivement de la présidence du club. Des milliards ont été investis sur des joueurs qui n'ont rien apporté à l'USMBA, au moment où les jeunes des différentes catégories ont été totalement délaissés. De l'argent est parti en fumée lors du recrutement des Franco-Algériens, Yugurtha Domrane, Sofiane Choubani, Adlene Fares, Ishak Bouda, Ismaiel Benahmed, Ludon Fadel, le Camerounais Hervé Tchami, les Malien Mamba Bassirou et Moussa Tigana, le Congolais Dieumerci, et la liste est encore longue sans oublier les El Okbi, Djediat, Deham, Touil, Meguehout qui n'ont pas apporté le plus escompté, mais qui ont coûté très cher au club.