En marge de sa visite à Tlemcen, le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, M. Abdesselam Chelgham, a procédé à la plantation symbolique d'un chêne-liège au parc national de Lalla Setti en présence du wali de Tlemcen, M. Saci Ahmed Abdelhafid. Selon le directeur du parc, M. Kazi Saïd, cette plantation symbolise toute l'importance accordée par les responsables du parc et de la Conservation des forêts de Tlemcen à cette essence typiquement méditerranéenne de petite taille, qui ne dépasse que très rarement les 20 mètres. Il faut souligner dans ce contexte que les forêts de la wilaya recèlent des espèces d'arbres surtout le pin d'Alep, le chêne-liège, le cyprès et l'eucalyptus. Les sites forestiers d'Ahfir (625 ha), et d'Ain Mordjane (305 ha) sont couverts essentiellement de chêne-liège de bonne qualité, ce qui leur a valu un intérêt d'étude pour leur aménagement et réhabilitation en les protégeant de la surexploitation. Le patrimoine forestier de la wilaya couvre une superficie de 217.000 hectares, soit l'équivalent de 24% de la superficie globale. Plus de 80% du potentiel sylvicole est concentré dans les monts de Tlemcen. De ce fait la wilaya est considérée comme une zone à vocation forestière, et se classe troisième du point de vue étendue forestière. A noter que lors de cette journée, le ministre de l'Agriculture s'est enquis des activités exercées par la population rurale et riveraine des forêts exploitant rationnellement des ressources naturelles de la forêt et des zones steppiques dont le bois, le liège, l'alfa, le miel, l'huile et les fruits exotiques. Des variétés de miel et d'huile d'olive produits dans les régions de Sebra et Béni Senouss sont à l'honneur, de même que des fruits des bois en conserves ou séchés dont la figue, l'olive et la framboise. Des échantillons de produits d'artisanat rural dont la vannerie, la maroquinerie y ont été également exposés, démontrant un savoir-faire d'artisans qui utilisent des éléments naturels de la forêt sans porter atteinte à l'environnement. Des explications ont été fournies au ministre sur le mode de production et les dangers menaçant le patrimoine forestier dont la surexploitation et le mauvais traitement de ces richesses.