Tout le temps qu'a duré la crise du nucléaire iranien Israël a fait l'impossible pour en contrecarrer le règlement par la voie de la négociation avec Téhéran empruntée par le club des « cinq+un ». Pour l'Etat sioniste, la seule solution à cette crise ne pouvait être que militaire. A cet effet, il a dressé les plans d'une attaque aérienne visant les installations dédiées en Iran à la mise en œuvre du programme nucléaire censé ayant pour finalité de doter le pays de la bombe atomique. Il a fallu que les Etats-Unis alors présidés par Barack Obama manifestent fermement leur opposition à ce projet des docteurs « Folamour » israéliens pour que Netanyahu et son cabinet renoncent à l'entreprendre. Pour autant, le Premier ministre israélien n'a pas définitivement écarté cette option qui pour lui s'imposera tôt ou tard car l'accord sur le nucléaire conclu par les « cinq+un » et l'Iran n'a pas fermé à ce pays l'accès à l'arme nucléaire. Il y a à parier qu'il tentera de rallier à cette option le nouveau président américain Donald Trump qui l'a invité à lui rendre visite à la Maison Blanche. Autant dire que le pire pour la paix dans le monde pourrait découler de leur rencontre sachant qu'ils cultivent la même hystérique hostilité à l'égard de l'Iran. Ce que laisse hélas entrevoir la surenchère de menaces ciblant l'Iran proférées par Trump et des membres de son cabinet au prétexte des tirs expérimentaux de missiles auxquels a procédé l'armée de ce pays que Washington présente sans preuve comme en lien avec le programme nucléaire militaire dont Téhéran poursuivait la réalisation. Le candidat Donald Trump a promis qu'il dénoncerait l'accord sur le nucléaire iranien s'il était élu. Promesse qu'il a réitérée en occupant le bureau ovale mais qu'il aura du mal à tenir car induisant pour l'Amérique une perte de crédibilité sans pareille dans ses relations avec le reste du monde. Poussé par Benyamin Netanyahu, il pourrait dès lors donner son aval à une opération militaire israélienne dont celui-ci rêve qu'elle mettrait fin au danger que représente pour son pays l'Iran disposant de capacités technologiques lui permettant de fabriquer la bombe nucléaire. Cette même option Donald Trump a dû probablement également l'entendre prôner par l'autre ennemi irréductible de l'Iran qu'est le roi d'Arabie saoudite avec lequel il s'est entretenu téléphoniquement peu après son investiture et sa prise de fonction. Ce ne sont pas les collaborateurs qu'il a nommés aux postes clefs de l'administration américaine qui dissuaderont Donald Trump d'accorder son feu vert à l'aventureuse agression militaire que Benyamin Netanyahu persiste à vouloir entreprendre et à laquelle pousse la famille régnante saoudienne. La fixation que fait Trump sur l'Iran et les mises en garde qu'il adresse à ce pays ne présagent pas qu'il saura raison garder et écouter les appels à ne pas prendre d'initiatives irréparables, qui se sont élevés venant des autres Etats membres du groupe des « cinq plus un » ayant négocié avec Téhéran l'accord sur le nucléaire. L'opposant d'entre ces Etats le plus probablement déclaré à l'aventure militaire qui pourrait advenir contre l'Iran n'est autre que la Russie qui voit étrangement sa vigilance détournée par un subit regain de tension dans le conflit opposant Kiev aux séparatistes pro-russes du Donbass. N'est-ce pas une opération préméditée vouée à détourner Moscou de ce qui pourrait se produire contre l'Iran ? Il n'y a rien que l'on peut estimer impossible de la part d'un président américain et de son administration dont les projets et les intentions font planer de terribles menaces sur la sécurité mondiale.