Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar a appelé hier les organisations estudiantines à participer activement aux prochaines élections législatives de 4 mai prochain. Le ministre a également demandé, lors d'une rencontre tenue hier avec les 9 organisations estudiantines au siège de son département, de mener des actions de sensibilisation pour convaincre les étudiants de l'intérêt du vote et pour les inciter à voter. Le spectre d'une forte abstention plane autour de ces élections, ce qui a poussé apparemment M. Tahar Hadjar de solliciter les organisations estudiantines à inciter les étudiants à voter. C'est ce qu'a estimé d'ailleurs le porte-parole de l'Union générale estudiantine libre (UGEL), Salah Eddine Djouwadi, en affirmant que «l'administration a peur de l'abstention, elle veut donc solliciter la masse estudiantine qui est importante, sachant que le nombre d'étudiants algériens a atteint 1,6 million». Le porte-parole de l'UGEL a déclaré que son organisation n'est pas contre la sensibilisation de la communauté estudiantine sur les affaires politiques, mais elle refuse catégoriquement «la politisation de l'université». Il explique que l'UGEL est contre l'utilisation de l'université comme un espace dédié à la campagne électorale, ou un espace favorisant un candidat sur un autre ou un parti sur un autre. Pour l'UGEL «l'université doit être neutre». Notre interlocuteur a affirmé que le ministre a également appelé les étudiants et les organisations estudiantines à la vigilance, notamment à l'approche des échéances électorales. Tahar Hadjar a demandé, selon le porte-parole de l'UGEL, aux organisations représentant les étudiants à plus de sagesse et à éviter les manipulations qui tentent de semer le trouble au sein de l'université, indiquant que l'Algérie est dans une situation très sensible et qu'elle est visée de toute part ; la vigilance doit être la règle notamment à l'approche d'échéances électorales. Le ministre veut ainsi de la sérénité à l'université qui a été affectée par une série de mouvements de grève, notamment en cette période pré-électorale.