Alors que l'hiver tire à sa fin, le citoyen lambda a certainement constaté que l'opération consacrée à l'élagage des arbres de la ville n'a toujours pas été lancée. Ces travaux qui s'étalent sur plusieurs semaines consistent en une taille de nettoyage des bois morts, d'éclaircies et de mise en sécurité. Cette taille, selon un connaisseur, répond au souci de la commune de trouver le meilleur équilibre entre le respect physiologique des arbres, l'aspect paysager, le confort et la sécurité du public et des riverains. L'élagage peut s'effectuer en toute saison, cependant les effets seront différents selon que l'opération soit réalisée en hiver ou au printemps. La taille d'hiver est la plus favorable du fait que les arbres sont en repos végétatif et vous aurez moins de déchets à évacuer. Au printemps, il s'agit plutôt d'une taille de mise en forme. Cette opération est souvent confiée à de simples ouvriers sans aucune qualification pour ce genre de tâche, causant beaucoup de dégâts. Munis de tronçonneuses, parfois de simples scies, des agents se livrent à un véritable massacre des arbres. Des branches mal coupées sont parfois arrachées à la main par des employés pressés de finir le travail. L'intérêt de cette opération est de permettre leur entretien et aussi leur embellissement et bien sûr celui de l'artère. Par exemple, sur la rue de la République, une artère commerciale, il y a les ficus, des arbres qui, par excellence, n'ont pas besoin d'être denses pour être jolis. Taillés convenablement, ils ont plus d'éclat et exposent une verdure plus attirante. La tradition a toujours pris rendez-vous avec une «coupe» des arbres. Auparavant, le travail des agents communaux était bien fait. Aujourd'hui, vous pouvez vous promener sur cette artère, vous verrez des branchettes des ficus qui dépassent de partout défigurant toute l'artère. Ce qui fait dire à un habitant: «Si les arbres ne sont pas taillés avant l'été, les moustiques vont nous rendre la vie difficile». Pour dégager la devanture de leurs magasins, certains commerçants de cette rue s'y mettent. Et même sans en avoir la main, ils le font bien. Même constat sur la rue de la Palestine, où là, ce n'est pas l'arbre qui cache la forêt mais l'arbre qui cache la rue !