Les pouvoirs publics, par le biais du ministère de la Jeunesse et des Sports, ont affiché leur volonté d'aider l'actuel président de la FAF à engager un entraineur à la hauteur des attentes. Compte tenu de ce que représente l'équipe nation et le football pour les Algériens et la joie qu'elle a déjà procuré à ses millions de fans, notamment à la faveur de ses deux qualifications aux phases finales de la Coupe du monde de 2010 et de 2014, les pouvoirs publics ont décidé de soutenir le nouveau président de la FAF, Kheiredine Zetchi, dans sa mission de «réhabilitation» du football national, pour reprendre son expression. Cette volonté politique des pouvoirs publics est affichée par le premier responsable des sports en Algérie, El Hadi Ould Ali, qui a déclaré samedi à partir de Skikda où il assistait à la commémoration du décès du moudjahid Abderezak Bouhara, que «le futur entraîneur de la sélection algérienne de football doit être de très haut niveau». Il a précisé que son département «appuie la FAF dans sa quête d'engager un entraîneur de renommée internationale, avec pour mission de redresser la sélection nationale sur le double plan continental et international». Le message du ministre de la Jeunesse et des Sports est clair. Il aidera la FAF à rattraper le retard accusé dans l'engagement d'un sélectionneur national, sachant que les Verts vont rater les deux dates FIFA du mois de mars, qui ont coïncidé avec la préparation et la tenue de l'AG élective de la FAF. Le discours du MJS colle à celui du nouveau président de la FAF, Kheiredine Zetchi, qui a indiqué que sa priorité va vers l'équipe nationale qui entamera les qualifications pour la CAN-2019, le mois de juin prochain à l'occasion de son premier match de qualifications contre le Togo. Zetchi s'est fixé une vingtaine de jours pour recruter un nouvel entraineur, tout en affirmant que le futur sélectionneur des Verts aura un profil adapté au jeu algérien, basé beaucoup plus sur la technique. En d'autres termes, il faut s'attendre à un entraineur espagnol, italien ou français. Plusieurs noms sont déjà avancés dans la presse. Il faut retenir aussi que les anciens ministres de la Jeunesse et des Sports n'avaient pas accompagné ou soutenu la FAF dans sa mission de recruter un sélectionneur national en raison des déclarations de l'ancien président de la fédération quant à «l'autonomie financière de la fédération». L'autre aspect qu'il faut retenir dans les déclarations du MJS, c'est l'union sacrée à laquelle il a appelé, sachant que l'ancien président de la FAF avait prôné la politique de l'exclusion et de marginalisation. Raouraoua ne faisait que dénigrer les compétences nationales, écartant ainsi tous les anciens mondialistes et entraineurs du football national. Ce qui ne semble plus être le cas à l'avenir, selon Ould Ali qui a déclaré que son département «étudiait avec la FAF la meilleure façon de capitaliser l'expérience des anciens joueurs de football». «La FAF est appelée à apporter de l'aide et du soutien à toutes les associations des anciens joueurs de football dans l'objectif de bénéficier de leur compétence ainsi que de leur vision quant à l'avenir du football algérien», a-t-il dit, insistant sur «la capitalisation de l'expérience des anciens joueurs qui influera positivement sur le niveau des différents championnats du pays». Il a souligné clairement «la nécessité d'associer les anciens joueurs de la sélection nationale des années 1980 et 1990, aux différentes événements sportifs». La politique du président de la FAF va dans ce sens, quand on sait qu'il a déjà évoqué le nom de Rabah Saâdne comme premier responsable de la DTN et compte associer les anciens internationaux et mondialistes aux projets de développement du football national, les considérant comme des repères et des exemples pour les jeunes générations. Pour rappel, l'ancien président de la FAF avait marginalisé les Saâdane, Madjer et les anciennes gloires du football national, à l'image notamment de Rachid Mekhloufi qui a été honoré par son ancienne équipe, l'A Saint-Etienne (France) en lui réservant une place à vie dans la tribune officielle du stade Geoffroy-Guichard. C'est dire toute l'exclusion qu'avaient subi les anciennes gloires et repères du football national durant ces dernières années.