Lakhdar Amara, directeur général des Libertés publiques au ministère de l'Intérieur a affirmé que tout est fin prêt pour la tenue des prochaines élections législatives, prévues le 4 mai prochain. A quelques jours du début de la campagne électorale (9 avril), «tout est prêt et consolidé»', a-t-il indiqué, rappelant qu'il y a pour ces élections, sur les 1.088 listes déposées, 940 retenues. «Les listes, définitivement, retenues sont de 940 et il y a eu 181 rejets de liste, 33 ont été réhabilitées par décision judiciaire, et le reste des listes, soit 147, ont été rejetées définitivement», a précisé, à la Radio nationale M. Amara. «Près de 60% des rejets des listes électorales sont dus aux souscriptions de signatures, ou n'ont pas eu le nombre de signatures requis, soit par manque de PV de magistrats de validation de signatures, pour une double candidature ou pour dossiers incomplets», ajoute t-il. La révision du fichier électoral et l'utilisation de la numérisation, dans cette opération, a «apporté, énormément, à l'assainissement du fichier électoral», estime M. Amara. Le chiffre consolidé et définitif des électeurs est «de 23.251.503 électeurs à l'issue de la révision exceptionnelle des listes électorales», a-t-il précisé, et «c'est le chiffre définitif». Quant aux personnes décédées et qui auraient figuré sur les listes électorales, il a estimé que «ce sont des rumeurs gratuites, personne n'a jamais prouvé que des morts ont voté. Si les morts ont voté, aurait-on enregistré 42% de votants, en 2012 et plus de 50% en 2014 ?», s'est interrogé M. Amara, selon lequel «la révision annuelle ordinaire et exceptionnelle des listes électorales, entre octobre 2016 et février 2017 a permis la radiation de plus de 730.000 électeurs, entre décédés et multiples inscrits.» Dans le détail, sur les 23.251.503 électeurs, 54,18% sont des hommes, soit 12.597.077 électeurs, et 45,82% sont des femmes, soit 10.654.426 femmes. 768.773 électeurs sont des nouveaux inscrits, et 599.947 électeurs radiés. Sur le vote, en Algérie, il a relevé que «la tendance générale va vers les élections locales, avec la particularité de l'électorat algérien, pour la présidentielle avec une plus forte participation. Cela représente, un enjeu qui engage la Nation. Par rapport aux locales, il y a les communes et APC qui règlent les problèmes des citoyens. C'est la proximité, le besoin quotidien, immédiat, mais l'électeur algérien ne perçoit pas bien le rôle du parlementaire, ce rôle n'est pas encore bien perçu par l'électeur.» «Nous n'avons pas suffisamment de culture politique sur cet aspect, il y a, beaucoup de choses à faire, dans cet aspect, pour illustrer le rôle du parlementaire dans la confection des lois», admet M. Amara. Sur l'éventualité d'un fort taux d'abstention à ces élections, il a estimé qu'il est «prématuré de le dire. L'électorat algérien dans beaucoup de rendez-vous, a démenti ces rumeurs de baisse de la participation.» «Nous préparons les élections pour que les 23 millions d'électeurs s'expriment», ajoute t-il. Pour ces élections législatives 2017, il y a la participation de 50 partis politiques. «De façon générale, on a 50 partis engagés dans ces élections, et beaucoup ont compris que la politique se fait, au sein, de l'Assemblée nationale, c'est là où on fait la politique et où l'opposition peut s'exprimer», estime-t-il, ajoutant que «pour accéder à l'Assemblée, il y a donc tout un travail à faire sur le terrain.» Par ailleurs, selon le directeur des Libertés publiques, au ministère de l'Intérieur, «cette élection est particulière car c'est la première qui se déroule sous l'égide de la Constitution amendée, et l'avenir du pays en dépend et on doit faire en sorte que nos institutions soient solides et crédibles.» Lors des élections législatives de 2012, il y a eu la participation de 17 partis, et pour ces législatives de 2017, il y a 50 partis. Selon M. Amara, les partis politiques «peuvent disposer du fichier électoral. Chaque représentant de liste peut avoir le fichier de la circonscription où il est candidat.» Quant à la remise du fichier électoral aux observateurs étrangers, notamment la délégation européenne, il a souligné que «les listes électorales sont des listes d'Algériens, qui portent leur état civil, leurs adresses, et ces données doivent, donc, être protégées par l'Administration.»