En prévision des élections législatives prévues pour le 4 mai prochain, l'opération de la révision exceptionnelle du fichier électoral est officiellement lancée depuis hier. Le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales mise sur le registre d'état civil numérisé et l'adhésion des citoyens à cette opération qui s'étalera sur une période de 15 jours pour procéder à un "meilleur assainissement" des listes électorales. Ces dernières ayant toujours fait l'objet de vives critiques de la part, notamment, des partis politiques de l'opposition. C'est du moins ce qu'a tenté d'expliquer, hier, sur les ondes de la chaîne 3 de la Radio nationale, Amara Lakhdar, directeur par intérim des libertés et des affaires juridiques au ministère, rappelant qu'à l'issue de la dernière révision annuelle qui remonte à octobre 2016, on avait enregistré un corps électoral d'un peu plus de 23 millions d'électeurs. Un nombre qui, selon lui, ne devrait pas connaître un changement significatif à la fin de la présente opération de révision exceptionnelle du fichier électoral. "Le maillage du réseau informatique, l'amélioration de l'état civil avec la mise en place du registre d'état civil nous permet d'avoir une meilleure performance en matière de numérisation du fichier électoral et une meilleure lisibilité et, donc, de meilleurs résultats en matière d'assainissement", a estimé le représentant du département de Noureddine Bedoui. Interpellé, par ailleurs, sur la très controversée règle des 4% des suffrages que doivent avoir obtenu les partis politiques lors des précédentes élections pour participer au prochain scrutin, M. Amara juge que cette règle "ne prévoit aucune exclusion d'office". Pour lui, cette règle serait conçue pour encourager "la bonne pratique politique et réorganiser le paysage politique". Soulignant l'existence de 71 partis politiques agréés, le directeur du ministère de l'Intérieur suggère, en décodé, la nécessité de la décantation de la scène politique. Le commis de l'Etat a, par ailleurs, rappelé que la règle des 4% ne s'applique pas au niveau national mais au niveau des circonscriptions. Et d'ajouter que la possibilité est donnée aux candidats qui n'auront pas obtenu ce seuil fixé de recourir à la collecte de signatures des citoyens, dont le nombre exigé est de 250 au lieu de 400, a-t-il souligné, comme pour faire état d'une facilitation de l'éligibilité à la candidature, ajoutant que ce nombre est ramené à 200 pour les postulants à la candidature dans l'émigration. Farid Abdeladim