Une autre opération de relogement de 400 familles du quartier Ras El Aïn a été effectuée hier matin par les services de la wilaya d'Oran. Il s'agit de la quatrième phase. Selon un communiqué de la wilaya, il s'agit d'une opération qui va toucher un total de 2.000 familles. Lancée le 22 février, cette opération qui a déjà permis de reloger près de 1.250 familles au niveau du pôle urbain à Oued Tlélat n'a enregistré aucun incident susceptible d'entacher le bon déroulement de l'opération, qui a nécessité la réquisition par la wilaya d'un nombre important de camions et d'agents. Les bénéficiaires ont occupé leurs nouveaux logements qui, faut-il le souligner, sont pourvus de toutes les commodités. Ces familles ont bénéficié de logement dans le cadre du programme de 11.000 logements d'éradication de l'habitat précaire réservé par le président de la République aux habitants du quartier Les Planteurs, selon le même communiqué de la wilaya. Une première opération de relogement de 500 familles résidant au quartier Les Planteurs a été effectuée le mois d'octobre 2014. Ces familles qui occupaient des maisons précaires au niveau des sites dits « Terrain Si Ali » et « Recasement » ont été relogées dans la commune de Hassi Bounif. Pour rappel, le quartier des Planteurs a bénéficié d'un programme spécial de 11.000 logements sur décision du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, lors d'une de ses visites à Oran. Les services de la wilaya ont rassuré la population de ce quartier que les opérations de relogement se poursuivront en fonction de la disponibilité des logements et des programmes en cours de réalisation pour cette zone d'Oran. Durant l'année 2016, 9.200 logements ont été attribués. Ce qui a été réalisé ces trois dernières années a dépassé tous les objectifs. Plus de 30.000 logements publics locatifs (LPL) ont été distribués alors que durant toute une décennie, celle de 2003-2013, quelque 14.130 logements seulement ont été attribués. D'autre part, les services de la wilaya ont lancé, depuis 2014, des actions de relogement de 21.000 familles résidant dans des habitations précaires. En 2016, quelque 11.530 logements LPL ont été réceptionnés et seront distribués durant l'année 2017. Vers le relogement de plus de 4.000 familles le 2ème semestre Depuis près de trois années, la wilaya d'Oran connaît une bonne dynamique dans la réception et la distribution de logements. Des opérations de relogement seront programmées au fur et à mesure et en fonction de la réception des logements et de l'achèvement des travaux de VRD. Dans ce cadre, le directeur de l'office de la promotion et de la gestion immobilière d'Oran a annoncé sur les ondes de la radio locale que plus de 3.000 familles résidant dans des immeubles menaçant ruine au centre ville d'Oran seront relogées durant le deuxième semestre de l'année en cours au niveau du pôle urbain de Belgaïd. Ces familles ont été répertoriées suite au dernier recensement lancé le mois de novembre 2015 à travers les secteurs urbains de la commune d'Oran, neuf secteurs urbains sont concernés. Ces familles qui n'avaient pas bénéficié de décision de pré-affectation dans le passé occupent des immeubles menaçant ruine et classés rouge depuis le mois de novembre 2015. Une commission a été mise en place par le wali d'Oran pour l'étude de tous les dossiers des sinistrés ou en péril, nécessitant des logements sociaux. Près de 2.200 ont déjà été relogés. Pour le deuxième semestre, en plus des 3.000 familles qui seront relogées, il y aura aussi le relogement de 1.100 familles de Oued Tlélat et le relogement de 250 familles de Hassi Mefsoukh. Les dossiers des demandeurs de ces deux communes sont actuellement en phase d'études. Malgré les efforts considérables de l'Etat, ce sont des milliers de familles demandeuses de logements sociaux dans différents quartiers et communes de la wilaya qui attendent depuis de longues années de bénéficier d'un logement dans le cadre de cette formule. Certains affirment avoir déposé leurs dossiers dans les années 90 et depuis aucune suite favorable ne leur a été donnée. D'autres affirment avoir déposé leurs dossiers en 2009 auprès de l'agence OPGI de Gambetta mais en vain. «Aucune suite n'a été réservée à ce jour à nos demandes», souligne un père de quatre enfants. «J'occupe une pièce chez des parents depuis dix ans. J'ai déposé une demande de logement social en 2005 et à ce jour j'ai rien vu venir», assure un autre citoyen et d'ajouter: « Nul ne peut nier les efforts consentis par les pouvoirs publics dans la lutte contre habitat précaire et la prise en charge des familles qui occupent des immeubles menaçant ruine. Mais nous aussi on répond à tous les critères, toutefois nos demandes n'ont pas été prises en charge depuis des années. Nous aussi nous vivons dans des conditions précaires. Je touche un salaire de 25.000 dinars et je loue un F2 à 15.000 dans la banlieue». Ces familles précisent également que la commission d'attribution chargée d'étudier les dossiers des postulants ne s'est jamais penchée sur leur cas puisque jusqu'à présent, aucun demandeur ayant déposé son dossier dans les années 90 n'a obtenu un logement. Ce sont des milliers de demandeurs qui attendent leur relogement depuis des lustres.