Avec les emplois et les revenus qu'il procure aux différents opérateurs de la filière, les surfaces qu'il occupe, la contribution de sa production aux échanges et la contribution à la création de valeur, le secteur des fruits et légumes revêt une importance particulière, pour l'Economie agricole algérienne. Une importante production de fruits à pépins et à noyaux est attendue, à Oran, cette saison. Ainsi et pour une superficie de 1.981 ha, réservée à l'arboriculture fruitière, la production est estimé à 71.000 quintaux. Le rendement est entre 36 et 37 quintaux à l'hectare, selon la Chambre de l'Agriculture de la wilaya d'Oran. Dans la catégorie des fruits à noyaux, il y la pêche et l'abricot qui sont les deux principales productions. Toutefois de lourdes contraintes entravent l'écoulement rapide des fruits, le long circuit de distribution producteurs - négociants - mandataires - grossistes - détaillants consommateurs, en raison de dysfonctionnements inhérents à la commercialisation. Aussi, certains producteurs se plaignaient de la prolifération du sanglier. Selon les agriculeutrs de la région d'Ain Turck, des dizaines d'hectares de cultures de saison, sont actuellement menacées par des hordes de sangliers. Rien n'est épargné par son gros groin. Le nombre de sangliers a pris une telle ampleur, ces derniers mois, qu'il est devenu un vrai casse-tête pour les agriculteurs qui ne savent plus à quel saint se vouer, pour s'en débarrasser. Dans ces localités aucune culture n'est épargnée par les sangliers qui sévissent et causent des dégâts considérables aux récoltes. La prolifération de ces animaux dévastateurs occasionne des dégâts qui se chiffrent en millions de centimes. Dès la tombée de la nuit, des hordes pouvant atteindre la vingtaine de têtes sortent d'on ne sait où et investissent les champs pour ne les quitter qu'au petit matin, l'estomac plein de fruits et légumes. Un sanglier adulte peut facilement dévorer jusqu'à 50 kg de nourriture, en une seule nuit, ce qui fait de lui l'animal sauvage le plus ravageur pour l'agriculture. Les sangliers migrent, régulièrement, des montagnes vers les plaines et notamment les zones agricoles où la nourriture est à portée de groin. Pour parer à cette situation qui porte atteinte à la production, les agriculteurs n'ont pas manqué de suggérer des mesures à prendre afin de mettre fin à cette atmosphère de psychose par l'organisation de campagnes d'abattage de sangliers pour réduire leur nombre. Il convient de signaler que les usagers de la route ne sont pas, aussi, à l'abri du danger de ces bêtes qui peuvent leur engendrer de graves accidents de la circulation.