«Plus de 200 milliards de centimes en liquide ont été retirés des guichets des agences postales de la wilaya en l'espace de 3 jours par les détenteurs de comptes chèques postaux (CCP)», a déclaré hier M. Nouredine Oukaci, le nouveau directeur de wilaya d'Algérie Poste (AP). Dans la foulée, ce dernier assure que «les usagers d'AP pourront être assurés de la disponibilité des liquidités dans toutes les recettes postales de la wilaya, et ce pendant tout le mois de Ramadan. Et bien après», a-t-il affirmé à la radio régionale de Constantine. Ensuite, il a décrit sommairement la grande affluence à laquelle ont été soumises les agences postales en quelques jours et qui, pourtant, sont parvenues à y faire face en réalisant un nombre impressionnant de retraits évalué à plus de 200 milliards de centimes. Aussi, dès mercredi 24 mai, journée consacrée au paiement des pensions de retraite, les services d'AP ont été mis sous pression de la clientèle et aussi de la part des travailleurs et des gens détenant un compte CCP, qui s'étaient présentés en même temps pour retirer d'importantes sommes d'argent afin de faire face aux dépenses du Ramadan. «Car, faut-il le signaler, a précisé M. Oukaci, ces deux échéances de paiement sont tombées à trois jours d'intervalle et nos agents ont été mis à rude épreuve. Durant ces trois journées, les guichets des recettes postales de la wilaya n'ont pas désemplis. Heureusement, les services avaient pris leurs dispositions et chaque bureau de paiement a été doté des liquidités nécessaires pour assurer les droits au paiement en espèce de nos clients». Sur ce sujet, des cadres d'Algérie poste rencontrés hier devant la recette principale de la place 1er-Novembre nous ont fait remarquer, à propos des affluences chaque fois répétées devant les bureaux de poste, que le parc de guichets à billet (GAB), une trentaine, dont s'est doté l'entreprise, semble ne pas suffire. La plupart de la clientèle, notamment les vieux retraités, les fuient parce qu'ils ne savent pas les manipuler. «Et c'est pourquoi ils préfèrent encore retirer leur argent au guichet», ont conclu nos interlocuteurs.