Se procurer une pochette de sang est devenu un véritable parcours de combattant quand tous les efforts n'apportent pas leurs fruits, c'est le drame pour les parents et la famille du malade. Même si la situation n'est pas très alarmante, cette période du mois de ramadan est traditionnellement difficile pour le don du sang. Les donneurs se font rares durant le mois. Bien que cela soit le cas chaque ramadan l'impact se fait ressentir davantage cette année. «Certains pensent que le don de sang peut nuire à leur santé en période de jeûne, chose qui est fausse», dira un biologiste du centre de transfusion sanguine de l'hôpital d'Oran. Face à cette situation difficile des appels sont lancés pour encourager les gens à donner de leur sang en cette période du mois de ramadan. Les centres de transfusion sanguine de la wilaya d'Oran lancent ainsi un appel urgent pour le don de sang. Tous les groupes sont concernés par la pénurie. Face à la baisse inquiétante des stocks, les CTS invitent les âmes charitables à se déplacer au centre pour perpétrer ce geste vital car il n'existe pas aujourd'hui de produit capable de se substituer au sang humain. Cet appel «pressant», motivé par l'amenuisement des stocks du CTS, vise à récolter des poches de sang pour reconstituer rapidement le stock de sécurité et couvrir les besoins les plus urgents. Le CTS déplore la pénurie de sang dans les hôpitaux en raison du manque de donneurs. Pour les malades en général et les malades chroniques, la maladie n'a pas de repos. Toutefois, beaucoup reste à faire dans une wilaya qui, malgré une population importante et des moyens conséquents, accuse toujours un déficit. Malgré les campagnes de sensibilisation, les donneurs se font de plus en plus rares. La majorité de donneurs le font parce qu'ils ont un membre de la famille ou un ami qui a besoin d'une poche de sang. Les donneurs réguliers ne représentent qu'un faible pourcentage du nombre global des donneurs recensés par le CTS. Cela s'ajoute au problème des évacuations des malades des autres wilayas, les accidentés de la route et les personnes victimes d'agression à l'arme blanche. Des cas qui souvent ont besoin de sang. Cette action est organisée par les mouvements, groupes et associations. Le CTS demande ainsi aux personnes âgées entre 18 et 65 ans et en bonne santé de répondre à cet appel du cœur, en faisant ce petit geste mais si précieux et si vital. En s'adressant au centre de transfusion sanguine le plus proche on peut offrir un peu de son sang et sauver des vies ! «Lorsqu'il y a urgence, nous sommes souvent confrontés à une véritable course contre la montre pour avoir le sang compatible au groupage du malade», dira un médecin. Pour les médecins, la sensibilisation du citoyen reste le meilleur moyen de faire prendre conscience de l'importance consistant en le don du sang surtout lorsque l'on sait que personne n'est à l'abri d'un accident quelle qu'en soit la nature.