Pendant les trois mois de l'été qui est toujours en cours, spécialement durant la période allant du 4 mai au 9 août 2017, il a été remarqué que le service gynécologie obstétrique de la maternité du Centre hospitalier universitaire (CHU) Docteur Benbadis de Constantine, a fonctionné pratiquement sans interruption, au régime haletant de h/24. Selon les informations que nous avons obtenues dans l'entourage de cette structure médicale, le service a accueilli, pour des accouchements, un nombre de 1.566 parturientes venues de toute la région de l'Est constantinois, dont 754 d'entre elles ont accouché normalement et 812 par césarienne. «Avec un pic de 300 parturientes accueillies au cours de la semaine du 6 au 12 juillet 2017 pendant laquelle nous avons été pratiquement submergés par le nombre de parturientes qui viennent chaque jour pour accoucher», ont indiqué nos sources. Ces éléments d'information ont été confirmés hier par M. Kaabouche Aziz, directeur de la communication du CHU, qui a tenu à faire remarquer que ce bilan remarquable a été réalisé par les équipes médicales et paramédicales de l'établissement «sans aucune perte humaine, que ce soit parmi les parturientes ou parmi les nouveau-nés». Contacté à son tour, M. Djameleddine Benissad, le directeur général du CHU, n'a pas caché sa satisfaction et il a profité de l'opportunité pour féliciter le personnel de la maternité «qui a tenu le coup pendant ces trois mois difficiles où la canicule et la pression des patientes et de leurs familles n'étaient pas faites pour faciliter leur travail», a-t-il souligné. Revenant à ce bilan laborieux réalisé par le personnel de la maternité, M. Kaabouche a cité dans le détail les wilayas d'origine d'où continuent à affluer les patientes évacuées et accueillies dans ce service, en commençant par la wilaya de Constantine, ce qui va de soi, et en poursuivant par les autres avec toutes leurs daïrate, dit-il, soulignant que celles qui continuent de fournir les plus gros contingents des parturientes sont toujours Mila, Jijel, Skikda, Oum El-Bouaghi, Khenchela, Tébessa, Guelma. Et épisodiquement la wilaya de Annaba. «Il faut noter aussi, a signalé notre interlocuteur, que la plupart des pathologies diagnostiquées chez les parturientes et qui sont le plus souvent à l'origine de leur transfert vers la maternité du CHU de Constantine, sont, par ordre d'importance, la haute tension artérielle (HTA) et le diabète gestationnel, l'anémie sévère et modérée, etc. Ce qui fait que, pendant la période indiquée, le service gynéco obstétrique a absorbé les deux tiers de l'effectif paramédical du CHU. Tout le monde a été mobilisé pour faire face à l'affluence des parturientes venant de plusieurs wilayas de la région Est, affluence qui se manifeste chaque jour», a tenu à rappeler le directeur de la communication du CHU, en se félicitant que «tout s'est déroulé et se déroule sans aucun problème, sans aucun incident et avec un taux de mortalité zéro !». Toutefois, l'enthousiasme de M. Kaabouche est quelque peu tempéré par des travailleurs de la maternité qui ont fait observer que la réputation de spécialité et de technicité du personnel de leur maternité ne fait qu'inciter les populations de la région à affluer encore vers le CHU. «Figurez-vous, nous a révélé hier une sage-femme en service dans la maternité du CHU, que même la maternité de Sidi-Mabrouk, qui est supposée alléger le lourd fardeau qui pèse sur nos épaules, s'est mise maintenant à orienter des parturientes vers notre maternité !».