Réputé pour être la bête noire du NAHD au stade Ahmed Zabana, le Mouloudia d'Oran n'a pas été capable de perpétuer la tradition avant-hier dans son antre, se contentant d'un match nul face à une équipe pourtant amoindrie. En tout cas, ceux qui voyaient déjà le club oranais écraser tout sur son passage, après son premier large succès acquis face à l'USMB, ont vite déchanté samedi en prenant compte que le team de Moaz Bououkaz n'est pas aussi performant qu'on le pense. Ceci dit, outre l'excès de précipitation des joueurs locaux, plusieurs autres paramètres ont fait que le MCO est passé à côté de son sujet face au Nasria, notamment sur le plan tactique, où les choix de l'entraîneur tunisien n'ont pas faits l'unanimité. Ce dernier qui s'est exprimé en fin de match a essayé de justifier ce faux pas de son équipe en déclarant: «En toute franchise, je ne suis pas satisfait du visage que nous avons présenté aujourd'hui, notamment en première période. Nous nous sommes mis une pression inutile, ce qui nous a empêchés de faire la différence. En face, notre adversaire a défendu intelligemment et a réussi à contenir la fougue de nos joueurs qui, avec un peu plus de concentration, auraient pu trouver la faille. D'ailleurs, en seconde période, nous avons corrigé nos erreurs et notre jeu s'est nettement amélioré, mais avec le temps et la précipitation, nos joueurs ont commencé à douter et ont usé de longs ballons qui ont beaucoup plus fait les affaires du NAHD», dira-t-il. Et d'ajouter: «C'est évidemment un semi-échec difficile à digérer car nous avons misé énormément sur ce match pour renouer avec le succès et nous avons travaillé dur tout au long de la semaine pour y parvenir. Hélas, la chance nous a tourné le dos, mais il ne faut pas non plus en faire une fixation, et il faut avancer. On doit se remettre au travail pour rectifier le tir et combler nos lacunes, surtout avec le prochain déplacement à Tadjenanet, qui ne sera pas facile». Bououkaz, qui a également évoqué ses choix tactiques, n'a pas été très lucide en parlant du cas du joueur Bentiba, incorporé à un quart d'heure de la fin après la bronca des supporters depuis les tribunes demandant son entrée en jeu. «Je ne comprends pas pourquoi on a mis la pression sur le joueur et moi-même après le match face au PAC pour le mettre sur le banc des remplaçants, alors qu'on vient aujourd'hui me critiquer par ce qu'il ne figurait pas parmi le onze de départ», avouera Bououkaz, qui vient là tout simplement et, peut-être inconsciemment, de faire un aveu d'impuissance face à la vox populi des Rouge et Blanc, qui semble imposer à l'entraîneur le choix des joueurs. Ce qui veut autrement dire que Bououkaz est loin d'être l'entraîneur sévère et rigoureux, présenté comme tel pendant l'intersaison. Il commence même à perdre le soutien des supporters. En tout cas, le cas de Bououkaz n'endosse pas la responsabilité de ce dysfonctionnement et il serait malhonnête de lui faire porter le chapeau, car l'autre paramètre très inquiétant est relatif à certains joueurs qui ne méritent pas de porter le maillot du MCO. Des éléments en «pré-retraire», qui ont été engagés cet été, mais qui ne font quasiment aucune unanimité dans le camp des supporters. En attendant, le Mouloudia, qui comptabilise quatre points, se rendra la semaine prochaine chez le DRBT, qui monte en puissance.