Une trentaine d'entreprises américaines, conduites par le Conseil d'affaires algéro-américain (USABC), ont participé, hier, à une rencontre d'affaires avec les dirigeants des principaux groupes industriels publics, a indiqué un communiqué du ministère de l'Industrie et des Mines. Les hommes d'affaires américains activent pour leur part dans les industries pharmaceutique, mécanique, électrique et électronique, agroalimentaire, des mines, des engrais, du textile ainsi que dans les services. Le but de cette visite en Algérie est de «prospecter les opportunités qu'offre le marché algérien et de parvenir à des accords de partenariat avec leurs homologues algériennes», précise le département de Yousfi. Du côté algérien, ce sont les groupes industriels relevant du ministère de l'Industrie et des Mines qui ont participé à cette rencontre. On retrouve le groupe SAIDAL, le groupe industriel des ciments d'Algérie (GICA), l'Entreprise nationale des véhicules industriels (SNVI), le groupe des industries métallurgiques et sidérurgiques (IMETAL), Algerian group of mechanics (AGM), Algeria Chemical Specialities (ACS), l'Entreprise nationale des engrais et produits phytosanitaires (ASMIDAL), la Société nationale des tabacs et allumettes (SNTA), Manadjim El Djazair (MANAL), le Groupe AGRODIV, DIVINDUS, GETEX, Elec El Djazair lndustrie, ainsi que les instituts chargés de la formation et les centres techniques. La même source a ajouté qu'un exposé détaillé sur les opportunités d'affaires en Algérie et les avantages accordés aux investisseurs étrangers a été présenté à la partie américaine. Selon le communiqué du ministère de l'Industrie et des Mines, l'accent a été mis sur les réformes engagées par les pouvoirs publics, ces dernières années, pour promouvoir l'investissement et rendre l'environnement des affaires «plus attractif», à l'image de la réforme du code de l'investissement. Un chapitre relancé à chaque occasion par les Américains qui font de l'amélioration du climat d'affaires une priorité dans les relations entre Alger et Washington. Des Américains qui n'hésitent pas à bousculer les protocoles et à interpeller vertement leurs homologues algériens sur cet aspect-là. En juillet 2016, le secrétaire d'Etat adjoint américain, Antony Blinken, en visite à Alger, avait indirectement souligné son manque d'attraction en direction des IDE, américains, notamment. Il a ainsi estimé qu'il était «important» que le gouvernement algérien prenne d'autres initiatives pour rendre le climat des affaires encore plus attractif, tout en reconnaissant, diplomatie oblige, que des progrès ont été accomplis dans ce domaine. Même s'il n'est pas aussi offensif, son point de vue rejoint celui, plus tranchant, de Joan Polaschik, alors ambassadrice des Etats-Unis d'Amérique à Alger, et son «Il faut continuer à améliorer le climat des affaires». Ce n'était pas la première fois que l'ambassade américaine se fendait de telles déclarations médiatiques en critiquant continuellement le 51-49, à titre d'exemple. Par ailleurs, Algériens et Américains ont convenu de la mise en place en Algérie d'un cluster dédié aux biotechnologies à usage de la santé humaine, à l'issue de l'audience accordée par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui, à une délégation de l'association des producteurs pharmaceutiques américains (PhRMA). Dans cette perspective, les deux parties ont décidé la mise en place d'«un groupe de travail et de pilotage qui se réunira début novembre 2017», selon toujours la même source d'informations. Ce cluster «se caractérisera notamment par la création de plates-formes de recherche et développement (R&D) devant servir de creuset à la formation et à la R&D dans le domaine de la biotechnologie». Premières conséquences de cette rencontre d'hier, la mise en place d'un groupe de travail regroupant les cadres du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale et des représentants du Conseil d'affaires algéro-américain (USABC) afin d'accompagner les investisseurs américains dans les démarches relatives au secteur. Rappelons que lors de cette rencontre, les Américains se sont enquis des politiques nationales et dispositifs en vigueur dans les domaines du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale, et avantages offerts dans ce sens.