Des riverains du quartier Ibn Sina, mitoyen au cimetière européen, juste en face de la base aérienne, à la sortie sud de la municipalité de Bousfer, ont exprimé, en cette fin de week-end, au Quotidien d'Oran', leur consternation face à l'envahissement insidieux de constructions illicites, dans leur lieu de résidence. Les habitants, en colère, se sont rassemblés dans leur cité, et ont donné libre cours à leur ras-le-bol et ce, en surprenant des individus afférés à la construction d'une masure. « Nous avons avisé les gendarmes qui se sont déplacés sur les lieux pour constater les faits », ont fait remarquer nos interlocuteurs, avant de renchérir avec une pointe de dépit, : « nous sommes durement confrontés aux répercussions négatives sur notre cadre de vie, enfantées par l'installation de ce bidonville, qui ne cesse de s'étendre dans l'indifférence de tout un chacun. Dès l'apparition des premières masures, un peu plus de deux ans auparavant, nous avons aussitôt signalé, à plusieurs reprises, cette transgression aux responsables concernés sans, pour autant, suscité une réaction à même d'annihiler la multiplication des constructions illicites ». En effet, selon le constat établi sur le terrain par Le Quotidien d'Oran' un hideux regroupement de baraques vient, en effet, de naître tout près du cimetière européen de la commune de Bousfer, juste en face de la base aérienne Gasmi', sur une assiette où ont été lancés, près de deux ans plus tôt, des travaux de réalisation d'une cité de logements sociaux, en phase d'achèvement. Ce nouveau bidonville, constitué de près d'une centaine de masures, a pris forme, moins de deux ans, seulement, auparavant. Selon un recoupement d'informations, glanées sur les lieux, la construction d'une baraque dans ce regroupement de constructions illicites, une superficie d'environ quatre mètres carrés, est proposée à partir de sept millions de centimes, négociables. La main-d'œuvre est disponible sur place, en contrepartie, évidement, d'une autre somme d'argent. Au sein de ce bidonville, visible à l'œil nu, pour les usagers du chemin vicinal, reliant la commune, en contrebas de la cité des 72 logements sociaux participatifs', LSP, au lieu-dit Ouadite', dans cette même commune de Bousfer, la même activité, lucrative, de vente de lopins de terre et de baraques, par des individus, sans aucune gêne et sans vergogne, a été constatée par Le Quotidien d'Oran'. A l'instar du bidonville, mitoyen au cimetière européen, celui, qui est situé derrière la cité des 72 logements LSP' du lieu-dit Ouadite', dans la commune de Bousfer, est entouré d'amas de détritus et autres déchets de matériaux de construction, véritable garde-à-manger pour les chiens errants, rats et autres animaux nuisibles. Les odeurs pestilentielles embaument l'air iodé de cette contrée côtière, promue, comble de l'ironie, à promouvoir le tourisme, qui bat de l'aile depuis des années, en l'absence d'une réaction à même d'endiguer, un tant soit peu, le phénomène de la bidonvilisation.