Une protestation a éclaté dimanche après-midi dans la commune de Bousfer et a failli tourner à l'émeute, n'était la prompte intervention des éléments de la Gendarmerie nationale. Les manifestants ont assiégé l'APC de Bousfer pour protester contre la liste des bénéficiaires dans un quota de logements sociaux, situé juste en face de la base aérienne. La protesta s'est déclenchée lorsque des bénéficiaires décriés par les manifestants se sont installés dans leurs nouveaux appartements situés dans les deux blocs achevés de cette nouvelle cité de logements sociaux où les travaux sont estimés à plus de 60% pour le reste des immeubles. Les mécontents ont été unanimes à dénoncer que «les bénéficiaires ne résident ni dans la commune en question et ni même dans la wilaya d'Oran». Le p/APC par intérim de Bousfer, qui s'est déplacé sur les lieux de la protestation n'a pas réussi à calmer la foule en colère. Il importe de rappeler que quelques jours auparavant une autre manifestation a éclaté pour dénoncer la confection de la liste des 55 logements ruraux situés dans cette municipalité. Les mêmes dénonciations ont été formulées par les mécontents. Cette liste a été finalement gelée par la wilaya d'Oran et devrait être soumise à une étude au cas par cas, indique une source proche de ce dossier. Signalons dans ce contexte que la bidonvilisation a gagné du terrain, dans les deux sens du terme, à une cadence effrénée, dans ladite municipalité en gangrenant grandement l'environnement et enlaidissant les paysages et ce, avec tous les impacts indésirable sur le cadre de vie de la population à la faveur de l'indifférence de tout un chacun. En effet, selon le constat établi sur le terrain lors d'une visite des lieux effectuée par Le Quotidien d'Oran, un hideux regroupement de baraques vient de naître récemment tout près du cimetière européen derrière la cité des logements sociaux en question, juste en face de la base aérienne Gasmi. Selon les déclarations formulées au Quotidien d'Oran par les indus occupants, ce nouveau bidonville, constitué de plus d'une soixantaine de masures, a pris forme moins d'une année auparavant. Des superficies d'environ quatre mètres carrés sont proposées à partir de sept millions de centimes. La main-d'œuvre est offerte sur place, en contrepartie évidement d'une autre somme d'argent par des membres d'un réseau bien organisé, activant au sein de cette commune au vu et au su de tout un chacun. Ce regroupement de masures est, notons-le, visible pour les usagers du chemin vicinal reliant la commune de Bousfer à Aïn El-Turck. Selon le même constat, un autre bidonville a également pris forme quelques mois plus tôt en contrebas de la cité des 72 logements sociaux participatifs, LSP, au lieudit Ouadite, dans cette même commune de Bousfer. Ce regroupement d'environ quatre-vingt (80) baraques, construites avec du parpaing et de la tôle ondulée, a commencé à s'étendre insidieusement vers une vallée, à l'orée d'une zone montagneuse et boisée, traversée par un ru desséché. «Au départ, près d'une année au moins, j'ai eu à compter cinq constructions illicites, lors d'une sortie d'oxygénation avec mes enfants dans cette zone. Elles étaient une vingtaine deux mois après», a affirmé un locataire de la cité des 72 logements LSP, abordé à ce propos. La même activité lucrative de vente de lopins de terre et de baraques, par des individus sans gêne et sans vergogne, a été constatée en ces lieux.