De nouvelles constructions illicites sont venues défigurer subitement le paysage de la localité de St Roch, située sur le territoire du chef-lieu de la daïra d'Aïn El Turck. Sur les lieux des riverains ont affirmé au Quotidien d'Oran que « ces constructions ont fait leur apparition au lendemain de la visite effectuée, mercredi dernier, par le wali d'Oran dans ladite daïra ». L'un de nos interlocuteurs a tenu à faire remarquer que « ces contrevenants occupaient des constructions illicites à Cap Falcon. Ils ont eu vent de la prochaine opération de démolition, instruite par le wali lors d'une halte au niveau de la plage « Les Dunes » pour s'enquérir de la faisabilité de la réalisation d'un embarcadère, et qui devrait toucher cette zone de la daïra. Alors ils sont venus ici pour ériger leurs habitations en obstruant un oued ». Toujours est-il que cette énième transgression n'a toujours pas suscité de réaction. Il importe de noter dans ce contexte que la bidonvilisation, qui gagne du terrain, dans les deux sens du terme, à une cadence effrénée, gangrène au fil des jours le paysage des localités essaimées à travers cette région côtière. Selon le constat établi sur le terrain, un regroupement de masures vient de faire son apparition à proximité du cimetière européen de la commune de Bousfer, juste en face de la base aérienne Gasmi, mitoyen à une assiette où ont été lancés, près de deux ans plus tôt, des travaux de réalisation d'une cité de logements sociaux. Selon les déclarations formulées au Quotidien d'Oran par les indus occupants, ce nouveau bidonville, constitué de plus de d'une soixantaine de masures, a pris forme moins de six mois seulement auparavant. Le Quotidien d'Oran a aussi pu constater de visu la récente autre naissance, qui date de six mois également selon des sources concordantes, d'un autre bidonville en contrebas de la cité des 72 logements sociaux participatifs, LSP, au lieudit Ouadite, dans cette même commune de Bousfer. Ce regroupement d'environ quatre-vingts masures construites avec du parpaing et de la tôle ondulée a commencé à s'étendre insidieusement vers une vallée, à l'orée d'une zone montagneuse et boisée, traversée par un ru desséché. « Au départ, un peu moins de six mois, j'ai eu à compter cinq constructions illicites lors d'une sortie d'oxygénation avec mes enfants dans cette zone. Elles étaient une vingtaine deux mois après environ », a affirmé un locataire de la cité des 72 logements LSP, abordé à ce propos. La même activité lucrative de vente de lopins de terre et de baraques par des individus sans aucune gêne et sans vergogne, relevée dans le regroupement de masures près du cimetière européen, a été constatée sur les lieux.