Agressions sionistes contre Ghaza : plus d'un million d'enfants Palestiniens privés d'une aide vitale    Etats-Unis : manifestation devant la Maison Blanche contre l'agression génocidaire sioniste menée à Ghaza    Le Président sahraoui Brahim Ghali reçoit l'Envoyé personnel du SG de l'ONU pour le Sahara occidental    Le PCF exige l'application de la loi    Pourra-t–elle contribuer à une relation apaisée entre l'Algérie et la France ?    Une liaison hebdomadaire vers les ports d'Alger et de Béjaïa durant la prochaine saison estivale    Reprise du dialogue algéro-français    Saisie de deux kilos de kif et de cocaïne    Sansal ou l'espionnage plumitif au service de l'ancienne puissance coloniale ?    Kevin De Bruyne est-il le meilleur joueur de l'histoire de Manchester City ?    Projets de réalisation de chambres froides    Aménagements annoncés à Belacel    Des entreprises mises en demeure    Avec Macron la guerre en Russie m'attend, m'atteint, m'éteint    L'Algérie dépose un dossier d'inscription auprès de l'Unesco    150e Assemblée de l'UIP: Boughali préside une réunion de coordination pour unifier la position arabe et africaine autour de la clause d'urgence    Athlétisme/Lancer du marteau: l'Algérienne Zahra Tatar signe un nouveau record national (70.82 mètres)    150e Assemblée de l'UIP : Boughali rencontre son homologue bahreïni    La présidente de l'ONSC reçoit des représentants de plusieurs associations nationales et locales    Anniversaire de la mort d'Amirouche et de Si El Haoues, une occasion pour se remémorer le message des chouhada afin de préserver l'unité de l'Algérie    OPEP+ : Arkab participe à la 59e réunion du JMMC    Rebiga s'entretient avec plusieurs ministres et responsables d'organisations internationales    Le salon Djazagro s'ouvre lundi à Alger avec la participation de 650 exposants    Saihi examine avec le DG de l'OMS les moyens de renforcer la coopération sanitaire    Les Usmistes ont toutes les chances de jouer la demi-finale    Les leaders des deux grLes leaders des deux groupes face à leur destinoupes face à leur destin    Le «macronisme» ou la fin inéluctable des régimes anachroniques et du mythe néocolonial français    « Toutânkhamon, l'exposition immersive »    L'engagement de l'Etat algérien à répondre aux exigences dans le secteur de la santé souligné    Statut et régime indemnitaire des corps de l'Education: reprise des réunions ministère-syndicat    Keltoum, la doyenne de l'interprétation féminine au théâtre et au cinéma algériens    Le troisième Salon des "Games & Comic Con Dzaïr" s'ouvre à Alger    Foot/ Amical : Suède-Algérie le 10 juin à Solna (FAF)    Classement Fifa: l'Algérie 36e mondial, gagne une place    La bataille de Djebel Béchar, un acte d'une grande portée historique    «La Présidente de la Tanzanie se félicite des relations excellentes unissant les deux pays»        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    









Ils disent avoir vécu l'enfer en Espagne: Une quarantaine de harraga débarqués au port d'Oran
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 04 - 01 - 2018

Un groupe de harraga algériens composé de 40 personnes a été débarqué, hier matin, au port d'Oran en provenance d'Alicante, dans le cadre d'une procédure d'expulsion lancée par les autorités espagnoles qui devra, à terme, concerner plusieurs centaines de migrants clandestins algériens. Les quarante ressortissants algériens rapatriés ont été entendus par les services de la police des frontières du port d'Oran avant que leurs dossiers ne soient transférés aux autorités judiciaires pour immigration clandestine.
Originaires, principalement, de trois wilayas de l'Ouest algérien, à savoir Mostaganem, Relizane et Chlef, les 40 harraga algériens semblaient hier «très éprouvés» par leur séjour carcéral au niveau de la prison d'Archidona dans la province de Malaga, un établissement pénitentiaire utilisé depuis novembre dernier comme centre pour les sans-papiers, officiellement, suite à la saturation des centres d'accueil réservés aux migrants à Carthagène et à Murcie. Une prison qui avait, pour rappel, suscité une vive polémique en novembre dernier, aussi bien en Espagne qu'en Algérie, suite au décès en détention, dans des «conditions troubles», d'un clandestin algérien âgé de 36 ans. Un drame qui a mis au grand jour les conditions inhumaines dans lesquelles étaient incarcérés quelque 550 migrants clandestins, principalement des Algériens. «J'ai été détenu pendant 49 jours au niveau de la prison d'Archidona (Malaga 2)», témoigne Abdelkader, un jeune de 24 ans originaire de Oued Rhiou dans la wilaya de Relizane, «dans des conditions d'incarcération indignes même pour des animaux». «Nous les Algériens, on était mis dans quatre blocs de la prison. Chaque bloc pouvait regrouper quelque 150 détenus. On passait toute la journée, de 8h du matin jusqu'au soir à 19h, rassemblés comme du bétail en plein air, dans la cour et ce, quelles que soient les conditions météorologiques», affirme-t-il. Et d'ajouter : «On ne rejoignait nos cellules (quatre par cellule) qu'à la tombée de la nuit pour dormir». Mais le plus dur à supporter, c'était surtout «le comportement des gardiens de la prison. Un comportement agressif et le plus souvent injustifié. Un comportement qui s'est manifesté dès les premières heures de notre incarcération», soutient-il. «Plusieurs détenus sont roués de coups pour un oui ou pour un non. Le simple fait de fixer un gardien dans les yeux suffisait à déclencher l'ire des gardiens qui se mettaient souvent à plusieurs pour tabasser à coups de matraque le détenu «indélicat». Quand ils ont constaté que les détenus pouvaient réagir collectivement contre ces agressions, ils ont changé de tactique. Ils reportaient leurs expéditions punitives au soir à l'abri des regards et surtout des caméras de surveillance, en sortant le détenu de sa cellule et en le corrigeant à coups de matraque. C'est ce qui s'est passé pour Mohammed Bouderbala, l'Algérien retrouvé mort le matin dans sa cellule», affirme-t-il. «Ils disent qu'il s'est suicidé. C'est faux ! Il a été rudement tabassé la veille par les gardiens», accuse-t-il. Une version des faits partagée par Mohammed, un autre expulsé rencontré hier au port d'Oran.
Agé aussi de 24 ans, et originaire de Mostaganem, tout comme le défunt Mohamed Bouderbala, il confirme l'agressivité des gardiens de la prison. Une agressivité, souligne-t-il, qui semblait «méthodique et systématique, avec un objectif précis, celui de nous briser psychologiquement». «Et gare à celui qui ose contester quoi que ce soit ou même donner un simple avis. Personne n'était épargné de ce traitement. De la haine à l'état brut. Et on ne se gênait pas à nous le dire explicitement», soutient-il. Mohamed se rappelle la fois où les détenus ont fait savoir aux gardiens que les repas qui leur étaient donnés n'étaient pas suffisants. Un demi-panini, le matin, midi et soir. La réponse des gardiens est sans équivoque : «Si on vous donne à manger, c'est juste pour que vous ne creviez pas ! Le temps qu'on vous foute dehors», dit-il. «C'est la pire expérience que j'ai eu à endurer dans toute ma vie. Les pires 49 jours de toute mon existence. J'ai entamé mon voyage le 29 décembre dernier à partir d'une plage à Mostaganem avec plein de rêves. J'en reviens brisé avec mes désillusions. Je m'estime, tout du moins, chanceux. Je suis vivant et en bonne santé», conclut Mohamed.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.