Un séminaire sur la cybersécurité a eu lieu hier à l'hôtel Hilton. Il a été organisé par le groupement algérien, Cybersec, créé par les deux entreprises algériennes, SSRI et IT2S. Il était question d'aborder les différentes menaces qui traquent le système informatique algérien. À ce sujet, le secrétaire général du ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Abderezzak Henni, s'est étalé sur la vulnérabilité des PME face aux cyberattaques en estimant le niveau de risque d'attaque à 35%. Il a, en outre, ajouté que le même pourcentage s'applique sur la téléphonie mobile, tout en mettant l'accent sur l'arrivée de la 3G et l'augmentation du débit qui en suivra. Le pays doit se préparer car "Internet rend plus que jamais nécessaire la prise en compte de la cybersécurité et la mise en place des dispositifs de lutte contre la cybercriminalité", a-t-il insisté. Un fait que Abdelaziz Derdouri, le DG de SSRI, Eurl spécialisée dans la sécurisation des réseaux informatique, a corroboré. "La tendance des cybercriminels est de développer beaucoup plus de malware pour les téléphones mobiles ; 32% des virus destinés aux mobiles sont utilisés pour le vol d'information." Et d'ajouter : "En 2014, on utilisera plus de Smartphone que les ordinateurs de bureau pour se connecter à Internet." Concernant les virus existants, Abdelaziz Derdouri en a donné les chiffres : "En 2012, on a développé plus de 100 000 malwares (virus, ndlr) par jour, et dans la même année 12 millions ont été développés par les cybercriminels. Dans le monde, il y a près de 100 millions qui circulent dans l'espace." Dans le monde, près de "31% des ordinateurs sont déjà virussés". Pour les types de virus les plus développés, il y a les "chevaux de Troie". Ces malwares représentent "75% des virus existants", ils servent à voler des informations, à espionner et à prendre le mot de passe, c'est destiné beaucoup plus au vol d'informations. C'est pourquoi, "une cyberattaque contre les PME constitue une menace à la sécurité nationale aussi sérieuse qu'une attaque par des armes conventionnelles", a argumenté le DG de SSRI. La cyber-sécurité est ainsi une affaire de sécurité nationale, d'autant plus que, selon Abdelaziz Derdouri, l'Algérie est l'un des pays les plus infectés, à cause des téléchargements gratuits. En somme, "la prospérité des entreprises algériennes dépendra de leur stratégie de cybersécurité et des mesures d'information et de sensibilisation du personnel contre la cybermenace", a affirmé le DG de SSRI. I A Nom Adresse email