Les précipitations, attendues avec impatience par les Oranais, révèlent, malheureusement, à chaque fois que les promesses des autorités locales de régler, définitivement, le problème des inondations intra-muros n'ont pas été tenues. Les milliards de centimes de subventions consacrés, annuellement, à l'embellissement et la réhabilitation de la voirie sont emportés en l'espace de quelques minutes par les crues. A quelques exceptions près, après quelques heures de fortes précipitations toutes les artères et les ronds-points de la ville ont été inondés durant l'après-midi du samedi, et dans la matinée d'hier créant parfois des bouchons monstres. Ces fortes précipitations qui se sont abattues sur Oran, depuis l'après midi du samedi ont, une fois encore, mis à nu les carences en matière d'entretien des réseaux d'évacuation des eaux pluviales et de la voirie. Pourtant il s'agit-là d'un scénario à répétition sur lequel les services concernés pouvaient anticiper bien avant les premières précipitations. Pire encore, la situation semble s'aggraver au fil des ans. Dans l'après-midi du samedi et la matinée d'hier, plusieurs axes étaient bloqués par les eaux, et c'est presque pare-chocs contre pare-chocs que les véhicules circulaient. C'est le cas sur les 3ème et 4ème périphériques, près de la nouvelle gare routière El Bahia', sur le 2ème périphérique, sur l'axe reliant l'Enset à Es-Senia, celui reliant le rond-point de la Glacière à Aïn El Beida, le Bd Chakib Arselane, etc . D'autres bouchons ont été signalés aux ronds-points Usto, El Hassi, Gambetta, la Glacière, près de l'hôpital militaire, etc... Dans l'après-midi de samedi et la matinée d'hier, les usagers des 3ème et 4ème périphériques, près des principales trémies, ont dû faire preuve de beaucoup de patience pour réussir à se frayer un chemin, au milieu d'une dense circulation, causée par des trémies inondées. Sous le pont menant vers Ain El Beida, la quantité importante d'eaux stagnantes a créé un véritable goulot d'étranglement et le passage des véhicules se faisait au compte-gouttes. Dans certains endroits, il aura fallu l'intervention des services de police pour réguler la circulation comme c'est le cas au rond- point de l'hôpital militaire. En plusieurs endroits de la ville, les services chargés de l'assainissement s'affairaient, avec leurs moyens « rudimentaires » pour évacuer les eaux. Outre les eaux stagnantes, les automobilistes devaient aussi faire face à l'épineux problème des nids de poule et des trous béants, suite à la dégradation de la voirie. Dans certains quartiers, ce sont les riverains qui ont placé des pneus usagés pour avertir les automobilistes de la présence de trous béants. Dans certaines ruelles, les riverains ont intervenu pour nettoyer les bouches d'égout obstruées par toutes sortes de déchets. A Ain El Turck le piteux héritage, constitué essentiellement d'incartades et de laisser-aller manifeste a été mis à nu par les averses de ces dernières 24 heures. En effet, pratiquement tous les carrefours essaimés à travers la municipalité ont été inondés et ce, en raison de l'absence de l'entretien des avaloirs'. La circulation automobile et piétonnière, durement confrontée à moult contraintes et autres désagréments, était carrément impossible sur la plupart des axes routiers, devenus impraticables en raison des grandes étendues d'eaux de pluie, qui se sont formées et ont envahi les accotements et les trottoirs, au grand dam de la population. Un laps de temps après les averses presque toute la municipalité a été submergée par les eaux pluviales, qui ont inondé les habitations et les locaux de commerce ayant pignon sur rue. Les zones de la partie basse de cette municipalité, où des habitants sont restés bloqués dans leur maison, faisaient peine à voir avec les chaussées inondées. Les déblais, provenant des chantiers de constructions et/ou d'aménagements d'habitations, entassés sur les trottoirs et sur la voie publique, ont été emportés par les eaux et causé des obstructions des rues et des boulevards. Hier, des riverains, ainsi, que des commerçants ont retroussé leurs manches pour mener, spontanément, des opérations de volontariat afin de déblayer les chaussées.