La création des EPIC pour les missions classiques des collectivités locales a été une politique de gestion prônée par l'ancien wali Hattab Mohamed qui avait une vision pour décharger la commune du chef-lieu de la wilaya de certaines lourdes tâches à l'image de la collecte des ordures ménagères, de l'éclairage public et les espaces verts. L'entreprise publique Nadifcom fut ainsi créée avec l'acquisition d'une flotte importante de bennes tasseuses qui a renforcé le matériel roulant de la municipalité transféré vers l'EPIC. Maintenant, c'est au tour de l'EPIC de l'éclairage public et des espaces verts qui a été créée par décret et l'actuel wali Tahar Hachani vient d'installer l'ancienne directrice de l'ONA à la tête de cette nouvelle entreprise publique qui n'a pas encore démarré faute de moyens humains et matériels. Le wali, lors d'une réunion de l'exécutif, a instruit le maire de transférer tout le matériel et du personnel de la commune vers la nouvelle EPIC. Aux dernières nouvelles, le wali devra encore patienter pour voir son instruction mise à exécution sous réserve d'un accord d'au moins la majorité des membres de l'assemblée communale. Contacté par nos soins, le maire Tewfik Adda Boudjellal a été sans équivoque «la décision de transférer du matériel et du personnel vers l'EPIC en question doit passer par l'assemblée». Ceci dit, l'APC qui serait souveraine dans ses décisions peut accepter comme elle peut rejeter la proposition. Pour le moment, on n'en est pas encore là, mais le comportement du maire risque de froisser le wali qui a menacé d'user de toutes ses prérogatives pour réquisitionner le matériel et le personnel et le mettre à la disposition de l'EPIC à laquelle il tient avec fermeté, a-t-on appris. L'EPIC de l'éclairage et des espaces verts est encore une structure avec une directrice sans moyens. Nadifcom par contre est opérationnelle avec des performances enregistrées sur le terrain et cela depuis presque trois années. Il s'agit en fait d'un véritable dilemme pour le wali du moins pour le moment.