Le piteux spectacle du déplorable état des chaussées des rues et des boulevards de la prestigieuse municipalité d'Aïn El-Turck choque le regard du plus imperturbable, sans pour autant susciter une réaction à même de tenter de sauver ce qui reste des meubles. Et comme le ridicule ne tue point, des sociétés sous-traitantes, affiliées à des entreprises étatiques, ont ajouté leur grain de sel à ce triste tableau et ce, en abandonnant la chaussée détériorée par des travaux effectués en sous-sol, en violation de la règlementation en vigueur notifiée sur le cahier des charges qui stipule clairement la remise en état. Les averses, faute d'opérations de réhabilitation, ont contribué à mettre à nu les carences qui provoquent l'ire des usagers. Un grand nombre de ces derniers ont exprimé au Quotidien d'Oran leur vif désappointement et ont tenu à souligner que «c'est le laxisme et le laisser-faire qui ont accouché de cette situation de déliquescence. Le déplorable état des chaussées dans notre lieu de résidence nécessite grandement et en urgence des opérations de restauration et ce, pour éviter d'être la risée du très peu d'étrangers nostalgiques qui visitent sporadiquement la municipalité d'Aïn El-Turck et, par l'occasion, les trois autres de cette contrée côtière, étant également et fort malheureusement logées à la même enseigne». Il importe de noter que même les routes nationales ne sont pas épargnées par cette dégradation, qui ne dit pas son nom, et qui expose la circulation routière à de grands périls. Dans certains quartiers de ladite municipalité, des riverains, vraisemblablement las d'attendre, ont retroussé leurs manches pour colmater d'énormes nids-de-poule avec des déchets de matériaux de construction. Toujours est-il que la dégradation de la voirie, synonyme de la déperdition du cadre de vie, va crescendo sans susciter une quelconque réaction à même d'arrêter ce massacre. Les dernières intempéries ont finalement révélé le fruit de l'absence d'opérations d'entretien et /ou d'aménagement dans cette municipalité où le peu de ce qui reste des trottoirs est squatté par des établissements de commerce, dont certains gérants n'ont pas hésité en plus à s'accaparer cet espace public et ce, en opérant des extensions illicites. En effet, en plus de cette flagrante transgression, qui semble avoir encore de beaux jours devant elle, les chaussées défoncées, tapissées de nids-de-poule et de crevasses, impraticables par endroit, exaspèrent grandement la population, notamment les usagers. «Nous souhaitons que nos responsables se réveillent enfin de leur hibernation et tente de prendre le taureau par les cornes pour le bien de toute une population», a fait remarquer un riverain du village de Cap Falcon où les rues ressemblent à des pistes carrossables. Toujours est-il qu'un grand nombre d'automobilistes, abordés à ce sujet par le Quotidien d'Oran, ont dénoncé ce qu'ils ont qualifié «de laisser-faire, qui porte préjudice aux biens d'autrui». D'autres déclarations similaires, encore plus lourdes de sens, ont été formulées par un nombre indéterminé d'usagers du réseau routier de cette région côtière vers laquelle convergent des millions d'automobilistes durant la saison estivale. Il importe de souligner que l'installation de ralentisseurs hors normes, érigés généralement en béton par les habitants, a pris des proportions démesurées à Aïn El-Turck et ce, avec tous les désagréments et autres considérables dégâts causés aux véhicules. Un phénomène dans un phénomène.