La gestion de l'équipe nationale semble échapper au sélectionneur national, Rabah Madjer, qui fait face à différentes formes de pression. En plus de la pression du public et des réseaux sociaux, Madjer s'est mis sur le dos la presse, ce qui s'est répercuté sur l'équipe et le comportement de certains joueurs considérés comme des cadres. Madjer ne semble plus maîtriser le groupe dans la mesure où des joueurs se sont rebellés contre lui. Quand un entraîneur n'arrive pas à gérer ou maîtriser le vestiaire, la situation devient intenable pour ne pas dire grave. En ce sens, l'attitude de Ryad Mahrez nous renseigne sur l'ambiance régnant au sein du groupe et des difficultés de Madjer à imposer sa discipline. Pas du tout content d'être remplacé lors du match amical Algérie - Iran disputé mardi à Graz en Autriche, Mahrez a carrément refusé de serrer la main à Madjer à sa sortie du terrain. Mahrez, qui n'ajamais eu un tel comportement à Leicester, est allé s'asseoir sur le banc des remplaçants fou furieux. Idem pour Taïder qui a exigé des explications de la part de Madjer sur sa non titularisation. Taïder n'a pas joué, ni contre la Tanzanie jeudi dernier, ni contre l'Iran. Il aurait fait savoir à Madjer qu'il n'aurait pas dû le convoquer puisqu'il ne joue pas en sélection. Les joueurs Bentaleb et Brahimi ont été libérés pour cause de blessure, alors qu'ils s'entraînent et jouent le plus normalement du monde dans leurs clubs respectifs. Madjer a également libéré Bennacer pour Emlpoli (Italie), alors qu'il a été sélectionné pour les deux matches amicaux. Le manque de poigne dans l'attitude de Madjer envers ses joueurs a fait qu'il perd la maîtrise du vestiaire, ce qui est de mauvais augure pour l'équipe nationale et la cohésion du groupe. Au temps du Bosniaque Vahid Halilhodzic, les joueurs étaient au garde-à-vous et acceptaient toutes les décisions prises par l'entraîneur. Ce qui n'est pas le cas de Madjer dont les décisions sont discutées et remises en cause par les joueurs. En ce sens, Madjer risque de perdre davantage sa crédibilité aux yeux de ses joueurs, autrement Mahrez et Taïder ne se seraient jamais comportés de la sorte. De par son statut de sélectionneur national et d'homme public, Madjer est exposé à toutes les critiques qu'il doit en plus accepter ou admettre. Il faut reconnaître aussi que les démêlés de Madjer avec la presse nationale n'ont pas arrangé la situation. En boycottant la presse, Madjer n'a pas soigné son image auprès des joueurs. En sa qualité d'entraîneur, Madjer aurait pu se mettre au-dessus de toutes ces considérations et continuer d'animer les conférences de presse même s'il est critiqué. Cette attitude n'a pas été sans conséquence puisqu'elle a monté une partie du public contre lui, d'où le comportement de certains supporters qui l'ont conspué jeudi dernier au stade du 5-Juillet lors du match Algérie - Tanzanie. Ces supporters ont continué à le huer et à le critiquer sur les réseaux sociaux, sachant que Madjer a toujours été sensible à la critique. Face à cette pression de toutes parts, Madjer s'est mis sur le dos la presse et les médias d'une manière générale, lesquels ont un impact direct sur l'opinion publique sportive. Aujourd'hui, Madjer se retrouve face à une terrible pression et il est ainsi appelé à résister.