Les nombreux litiges financiers qui opposent des joueurs à leurs clubs dans les championnats des Ligues 1 et 2 ne font que s'amonceler sur le bureau de la FAF, appelée à trancher avant le début du mercato estival. Ce problème avait précipité la dissolution de la Ligue de football professionnel, en ce sens que le président de la FAF avait décidé de retirer la délégation de gestion de la compétition à la LFP. A l'évidence, la cause principale était la mauvaise gestion de la LFP du dossier relatif aux litiges joueurs-clubs. Aujourd'hui, ce problème se pose avec acuité dans la mesure où il n'avait pas été résolu en décembre dernier au mercato hivernal. Le problème est plutôt décalé pour se poser de nouveau à la veille du début des transferts, sachant que la FAF avait pris la décision d'interdire tous transferts aux clubs ayant des litiges financiers avec leurs joueurs. En décembre dernier, la FAF avait pris la décision, sur proposition de la LFP, de sanctionner les clubs ayant plus d'un milliard de centimes et dettes et de leur interdire de recruter. Pis encore, la LFP avait qualifié au mercato hivernal les joueurs de l'ESS sans faire autant pour les autres clubs, d'où la crise FAF-LFP qui avait débouché à la dissolution de la Ligue. Pour le mercato estival, la période des transferts s'étalera du 1er juin 2018 au 8 août 2018, alors que la date limite du dépôt des requêtes des joueurs est fixée au 15 juillet 2018. La FAF a déjà installé dans leurs fonctions les nouveaux membres de Chambre de résolution des litiges (CRL), sans que les litiges en suspens ne soient réglés. Les joueurs et les entraineurs exigent toujours d'être régularisés et les clubs continuent de faire fi des menaces de la FAF au moment où cette dernière semble faire la sourde oreille. Cela donne une situation de stagnation et de blocage qui arrange beaucoup plus les clubs qui n'ont pas régularisé leurs joueurs et entraineurs. La FAF avait fixé trois ultimatums à ces clubs pour régulariser leurs joueurs et entraineurs, mais en vain ! A présent la FAF a menacé les clubs endettés de ne pas encaisser l'argent des droits de retransmission télévisuelle. Or, en l'absence d'une LFP élue et légale, la FAF ne pourra pas encaisser l'argent des droits de retransmission TV. De ce fait, les clubs ne seront pas payés et les litiges avec les joueurs et les entraineurs ne seront pas réglés. Un cercle vicieux qui porte atteinte à la FAF, pénalise les joueurs et arrange les clubs.