Le président de la Ligue de football professionnel, Mahfoud Kerbadj, tiendra ce matin une réunion avec les présidents des clubs des Ligues 1 et 2 pour préparer la nouvelle saison 2017-2018 dont le coup d'envoi est prévu le 26 août prochain. Cette réunion intervient après les décisions «impopulaires» prises par la FAF lors de son dernier bureau fédéral. En plus du calendrier du championnat qui sera abordé lors de cette réunion, la LFP avertira les clubs appelés à participer aux compétitions internationales qu'ils seront tenus de disputer les matches de championnat avant ou après les matches internationaux et qu'aucune rencontre ne sera décalée. Du fait du déroulement de la phase finale de la Coupe du monde en 2018, le championnat doit se terminer avant le 28 mai 2018. Toutefois, les clubs restent préoccupés par la situation induite par le manque du nerf de la guerre, aggravée par le rétrécissement des subventions de l'Etat. Cela risque de les priver de l'argent des droits de retransmission télévisuelle. Il faut préciser que la FAF a déjà sommé les clubs de régulariser leur situation vis-à-vis de la Chambre de résolution des litiges, suite aux plaintes des joueurs. Si la situation persiste, ces clubs seront interdits de recrutement lors de l'actuel mercato estival. Les clubs devraient demander à la FAF, lors de la réunion avec la LFP, de prélever l'argent des droits de retransmission TV pour effacer leurs dettes vis-à-vis des joueurs. Cependant, ces mêmes clubs croulent aussi sous les dettes de la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS) qui se chiffrent à des milliards de centimes. Ils sont également tenus de régulariser leur situation avec la CNAS, sachant qu'ils doivent s'acquitter des dettes des joueurs cumulées depuis janvier 2017. Au temps de l'ancien président de la FAF, la CNAS avait établi un échéancier avec les clubs pour leur permettre de s'acquitter des cotisations sociales des joueurs. Mais à ce jour, rien n'est fait. En somme, les clubs se retrouvent dans une situation difficile et l'étau ne cesse pas de se resserrer sur eux. Avec la mise en place de la Direction nationale de contrôle de gestion des clubs (DNCG), il sera exigé aux clubs davantage de rigueur dans la gestion. Une situation qui ne les arrange pas avec des décennies de bricolage et de gestion opaque. La réunion d'aujourd'hui sera une occasion aux clubs de tenter de régler leur compte avec la FAF, mais force est de constater que le processus du changement est entamé car il s'agit de sauver le professionnalisme dans le football algérien. De ce fait, le bricolage et l'amateurisme devraient céder la place à la rigueur. Les présidents de club sont avertis.