Si le principe de la grève est maintenu par le Syndicat national des techniciens maintenance avions (SNTMA) par contre sa date reste encore indéterminée. Selon une source syndicale, la prochaine action sera probablement élargie à d'autres syndicats d'Air Algérie, citant ceux des pilotes et du personnel navigant commercial (PNC) ainsi que d'autres corps de métier pour protester contre le non-respect des lois de la République par leur direction. Notre source indique que malgré la réintégration par la justice des syndicalistes du PNC licenciés, après la grève surprise de janvier dernier, la direction d'Air Algérie s'entête à ne pas donner suite même après «deux correspondances du ministère du Travail». L'autre point de discorde soulevé est celui de la suspension du recrutement après le constat établi sur un sureffectif du personnel de la compagnie nationale aérienne. «Alors que le ministre des Transports a souligné la pléthore de l'effectif d'Air Algérie, on continue encore à recruter des PNC en catimini et à les former sur le tas malgré l'existence d'une école spécialisée à Tizi-Ouzou», affirme la même source d'informations. Les autres griefs en suspens sont encore et toujours les dossiers relatifs à l'application de la convention collective pour le retour à une justice et à l'équilibre salarial ainsi que la modification dudit document dont fait état une invitation de la Direction générale à l'endroit des syndicalistes. A propos de ce dernier point, le Conseil national du SNTMA déclare ne s'opposer à aucun projet tant qu'il s'inscrit dans un cadre légal, dans le strict respect des lois de la République, de la convention collective elle-même et des accords entre les parties concernées. Mais, il semble que le projet de modification de la convention collective n'ira pas sans tiraillements, puisque le SNTMA relève dans un communiqué sanctionnant la réunion de son conseil national qu'aucune demande signifiant une dénonciation ou une modification de la convention collective n'a été transmise au SNTMA, comme l'exigent les articles 11 et 12 de cette convention et portant sur la durée, révision et dénonciation de cet accord fondamental entre l'employeur et les partenaires sociaux. Rappelons qu'en mai 2017, la grève surprise déclenchée par le personnel de maintenance d'Air Algérie avait cloué au sol, pendant les quelques heures qu'elle a duré, tous les avions du pavillon national. Air Algérie avait expliqué que les revendications des grévistes étaient «d'ordre social, principalement salarial», faisant certainement référence aux exigences du syndicat d'un «retour à l'équilibre salarial». Le président du SNTMA, Ahmed Boutoumi, avait réitéré les revendications socioprofessionnelles présentées lors de la rencontre avec la direction portant sur la hiérarchisation des postes du personnel de la maintenance telle que définie par la nouvelle convention collective. Selon lui, cette dernière porte préjudice au personnel de la maintenance dans la mesure où il est classé en troisième position après celle des pilotes et des stewards et hôtesses de l'air. Le syndicat revendique à ce que la catégorie du personnel de la maintenance soit positionnée entre celle des pilotes et celle des stewards et hôtesses de l'air.