Le commerce informel, de toute nature que ce soit, ne semble pas aller vers l'éradication que souhaitaient les pouvoirs publics, dans leurs diverses actions, pour endiguer le phénomène. Un marché, en particulier, continue de poser problème et mettre à vif les nerfs des citoyens, c'est celui des marchés sauvages de vente de voitures. Selon la présidente du comité de quartier de St Eugène, malgré l'ouverture du marché de voitures d'occasion, à El Hamri, le marché informel du quartier Les Castors' d'El Makkari est toujours florissant. Ce «Souk» qui est à l'origine de nombreux désagréments pour les riverains, devait être éradiqué. Toutefois les ruelles de ce quartier sont toujours squattées par les courtiers, notamment après la rupture du jeûne. S'étendant sur une superficie de 7 ha et malgré toutes les commodités, le nouveau marché de voitures n'a pas réussi à endiguer ce phénomène. Pour les courtiers et habitués, c'est surtout une question de taxe d'entrée jugée exhaustive. Le prix arrêté est, pour les jours de semaine, de 100 DA pour les véhicules légers, 300 DA pour les camions, 500 DA pour les engins et 200 DA pour les motos. Un prix spécial est fixé pour le vendredi, qui est respectivement de 500 DA, 1.000 DA, 1.500 DA et 600 DA. Après l'ouverture du marché d'El Hamri, les marchés illicites de vente de voitures au quartier de l'Hippodrome, à Courbet et sur 2ème périphérique sont interdits par arrêtés du wali et du président de l'APC. Des arrêtés qui ne semblent pas préoccuper, outre mesure, les nombreux courtiers qui investissent, quotidiennement, les artères de St Eugène et des Castors. «Même après l'ouverture de ce nouveau marché d'El Hamri, le marché informel de voitures des Castors est toujours à l'origine de nombreux désagréments pour les riverains. Les ruelles de ce quartier sont toujours squattées par les vendeurs et les courtiers de voitures d'occasion», assure la présidente du comité de quartier qui lance un appel, au wali d'Oran et aux services concernés pour prendre les mesures qui s'imposent afin d'interdire toute activité sur ces ruelles. A mi-chemin entre Haï Chouhada (ex-Les Castors) et l'Hippodrome, l'avenue Abou Darham a perdu son caractère résidentiel pour se transformer, aujourd'hui, en un véritable point noir», dira notre interlocutrice. Une situation qui a poussé, encore une fois, les habitants des quartiers : les Castors, l'Hippodrome et St-Eugene, à Oran à interpeller les autorités locales pour une intervention d'urgence. « Des voitures de toutes les wilayas de l'ouest du pays se rassemblent, tous les jours, que le Bon Dieu fait (même les vendredis). Outre les nuisances sonores, nous subissons aussi le vocabulaire outrageux et mal-élevé de la plupart de ces gens qui squattent, à longueur de journée, les trottoirs et les entrées de nos demeures et empoissonnent notre quotidien», selon les habitants du quartier. Ces derniers ajoutent : « Jadis, le quartier des Castors était réputé pour son calme et sa propreté, maintenant et à cause de ces énergumènes, il est devenu insalubre. Il nous arrive de ne pas trouver où stationner nos voitures et des fois, on ne peut même pas accéder aux portes de nos maisons », dira notre interlocuteur qui affirme que les rondes effectués par les policiers n'arrivent pas dissuader les courtiers qui reviennent à la charge, quelques minutes, seulement, après le départ des policiers, d'où la nécessité d'une décision plus dissuasive.