L'après-midi du premier jour du week-end, qui a coïncidé avec la célébration de la fête de l'Aïd el Fitr, a été l'occasion, pour un grand nombre de familles et de groupes de jeunes et moins jeunes, d'effectuer une virée d'oxygénation dans la contrée côtière d'Aïn El-Turck. En effet, la hausse subite de la température, a été à l'origine d'un considérable rush vers les plages, jalonnant cette contrée, qui ont grouillé de monde jusqu'à une heure tardive de la soirée du vendredi. Ils étaient nombreux ceux qui n'ont pas hésité à faire une trempette pour se rafraîchir, en ces fortes chaleurs, qui se sont manifesté juste après la fin du mois de carême. Du coup, c'est une ambiance particulière qui a régné sur les lieux où l'air iodé s'est mélangé aux relents provenant des barbecues concoctées, sur les espaces verts longeant la route de la façade maritime de cette côte. Le café et le thé ont agrémenté les bivouacs dressés par ces adeptes invétérés des moments de tranquillité et du bien- être, à proximité de la «Grande Bleue». La zone englobant le site des Andalouses, Bomo-Plage, les lieux-dits la «Grande plage», «l'Etoile» et Pain de sucre' et leurs alentours immédiats, de part la beauté de son paysage, a constitué le point de ralliement pour cette ruée estivale précoce. Les terrasses des cafétérias et des crémeries, des localités essaimées à travers cette daïra, notamment son chef-lieu, ont également, été choisies pour une brève escale nocturne par nombreux jeunes et moins jeunes ayant fuit la canicule, majorée de la monotonie prévalant dans les grandes cités- dortoirs insalubres, dépourvues du strict minimum d'esthétique, leurs lieux de résidence, qui ont poussé comme des champignons sur la zone-est, ceinturant la cité éponyme de Sidi El-Houari. D'autres encore ont préféré se prélasser dans les solariums, judicieusement éclairés par des spots, installés sur le site des Andalouses où a régné une ambiance sereine, en cette soirée du premier jour férié, qui s'est prolongée jusqu'à l'apparition de l''Etoile du Berger». Certaines familles n'ont pas regretté d'étendre leur virée vers les petites localités côtières limitrophes à la municipalité d'El Ançor, à savoir Madagh et Cap blanc où elles ont été fascinées par la beauté à l'état sauvage de leurs paysages. « Un ami nous a fait découvrir cette splendide région où l'air iodé est embaumé par la senteur de la végétation, qui recouvre son immense superficie » a, encore, fait remarquer un quadragénaire, venu avec sa famille, du faubourg de Gambetta. En effet, selon le constat établi sur le terrain par «Le Quotidien d'Oran», l'immense étendue boisée surplombant la mer, à cheval entre la zone frontalière délimitant la daïra d'Aïn El Turck à celle de Boutlélis, a été aussi, pour nombre d'amoureux de la nature, une autre halte privilégiée. Tirant son originalité de l'extrême beauté naturelle de ses paysages, qui sont restés à leur état initial, la petite localité côtière de Madagh, située aux confins de la daïra d'Aïn El Turck, a, aussi, attiré en cette après-midi du premier jour de l'Aïd un rush considérable. Des dizaines de véhicules ont emprunté, la route sinueuse, serpentant, au pied du mont Murdjadjo, pour accéder à ce lieu magnifiquement boisé, embaumé d'air iodé, qui surplombe une crique en forme de fer à cheval qu'est la principale plage de Madagh. « C'est un véritable lieu de détente, qui s'illustre admirablement par rapport aux rares autres essaimés sur le territoire de la région d'Oran, à travers ses splendides paysages» a commenté un père de famille domicilié à Oran. Des déclarations similaires ont été formulées par d'autres interlocuteurs, venues en famille pour bivouaquer dans cette localité. Certains ont tenu à souligner les immenses potentialités en matière de tourisme dont jouit le littoral ouest, à l'image de la petite localité de Madagh, qui demeurent inexploitées. « La réalisation de parcs à travers une exploitation raisonnée des zones boisées naturelles, devrait être inscrite parmi les priorités pour relancer le tourisme dans cette partie de la wilaya d'Oran », a fait remarquer en substance, notre interlocuteur.