Qui sera l'heureux lauréat pour la présidence de la LFP ? Verdict demain lors du déroulement de l'assemblée générale élective. Les avis sont partagés et chacun tient à son « préféré ». Les spécialistes des jeux des coulisses affirment que l'on se dirige vers un duel Medouar - El Morro, les autres misent sur Mourad Lahlou et également sur Azzedine Arab qui est soutenu par Hacene Hammar qui a une certaine influence auprès des clubs. Selon notre enquête, certains présidents ou représentants de clubs ont promis leurs voix à deux, voire trois candidats, exigeant en contrepartie des postes dans les différentes structures. Mais personne n'a osé prendre en considération le projet sportif pour sortir notre sport-roi de son marasme. Les présidents des clubs sont investis d'une lourde responsabilité compte tenu de l'importance de leur choix pour une structure ayant en charge la gestion du football professionnel dont dépendra l'avenir même de leurs clubs. Un adage affirme que « le premier des bons ménages est celui qu'on fait avec sa conscience ». Les présidents devront faire preuve de perspicacité pour élire leur représentant. Les quatre candidats, Mourad Lahlou (NAHD), Azzedine Arab (ESS), Abdelkrim Medouar (ASO) et Mohamed El-Morro (ASMO), ont multiplié les rencontres et les consultations avec les dirigeants dans le cadre de leur campagne. A titre d'exemple, Mourad Lahlou s'est déplacé à Relizane, Saïda et Sidi Bel-Abbès avant de rallier l'Est du pays. Abdelkrim Medouar, qui n'est plus à présenter, n'est pas resté les bras croisés. Mohamed El Morro se trouve depuis dimanche dernier à Alger. Quant à Azzedine Arab, nous avons essayé de le joindre, mais en vain. Selon notre information, le candidat de l'ESS a été lui aussi très actif pour essayer de sensibiliser et convaincre les présidents de clubs. Les candidats ont évoqué ici et là, leurs programmes, à l'exception de Medouar Abdelkrim qui a une autre vision. « A la LFP, il ne s'agit pas d'un programme, mais d'une réglementation à faire respecter avec la contribution des autres institutions concernées. C'est à la FAF d'élaborer un programme afin de tracer les grandes lignes de la politique du football national. Or, ici, il s'agit de la Ligue de football professionnel qui est le représentant officiel des clubs pros chez la FAF. Changer le système de compétition est du ressort de l'assemblée générale de la fédération, ainsi que la politique de formation qui est du ressort de la DTN selon des critères bien déterminés. La LFP devra avoir une place de partenaire efficace et responsable et devra travailler en étroite collaboration avec les instances du football national et les présidents de club des Ligues 1 et 2 pour un passage effectif vers le professionnalisme. Avec mon expérience au sein de l'ASO et au sein des différentes commissions nationales, je pense que je dispose des critères pour gérer la LFP, et répondre aux préoccupations des clubs et ce, de concert et avec l'appui de la FAF et du MJS », a précisé Abdelkrim Medouar. Pour Mohamed El Morro, il estime qu'il est impératif de procéder à quelques modifications des statuts et des lois qui permettent une meilleure approche du professionnalisme. « Nous devons nous pencher sur la convention entre le club amateur et le club professionnel et les logos. Ma vision est de travailler en collaboration avec le bureau fédéral ainsi que l'ensemble des membres des ligues 1 et 2 avec lesquels je voudrais mettre en place des canaux de communication permanents pour contribuer à l'amélioration des grands dossiers. A propos des textes, toute incohérence doit être sur la table et revoir ou apporter des amendements pour que la loi soit respectée. Donc, la première préoccupation est de situer l'état d'avancement des grands dossiers. Sincèrement, les chances de l'emporter demain sont grandes compte tenu des sondages qui sont favorables pour le moment », nous a-t-il déclaré. Pour ce qui est de Mourad Lahlou, son programme s'articule sur plusieurs modifications. « Plusieurs changements sont inscrits dans mon programme, avec l'augmentation du nombre de clubs de 16 à 20 en Ligue 1, l'élaboration des statuts des commissaires aux matches, tout en procédant à la modernisation de la LFP. Ensuite, augmenter le nombre de recrues du mercato d'hiver à cinq. Il faudra aussi trouver les solutions pour éradiquer la violence qui est l'une de mes priorités et trouver les mécanismes pour développer le marketing pour permettre aux clubs d'en bénéficier ». En somme, les présidents des clubs et les autres représentants ont rendez-vous avec l'histoire, notamment en cette période de situation confuse avec tout ce qui se passe dan l'entourage de l'équipe nationale au moment où les autres nations participent à la grande fête mondiale du football en Russie.