Accompagné de Jason Greenblatt en sa qualité de représentant spécial pour les négociations internationales au sein du staff de la Maison-Blanche, Fared Kushner, le gendre du président américain Donald Trump, a entrepris la semaine dernière un périple au Proche-Orient dont la dernière étape a été Israël où les deux émissaires américains se sont rendus avant-hier vendredi. Auparavant le duo de « choc » auquel Donald Trump a confié le dossier du conflit israélo palestinien qu'il prétend pouvoir régler à travers un plan qualifié de « deal du siècle », s'est successivement rendu au Caire, à Amman, a Ryad et à Doha où il s'est entretenu dans la plus grande discrétion avec leurs plus hauts responsables. Ce périple annonce que Donald Trump nullement préoccupé par les critiques palestiniennes et internationales qui se sont élevées à l'encontre de ses contestables initiatives sur le dossier israélo- palestinien, entachées d'un flagrant parti pris pro israélien, a décidé de donner un coup d'accélérateur à la finalisation de son plan de « paix ». Bien qu'officiellement il n'ait été dévoilé aucune information révélant ce que va être le « deal du siècle » promis par le président américain, des fuites intentionnelles ont donné à comprendre que son contenu satisfait toutes les exigences israéliennes sans faire droit à celles des Palestiniens. Kushner et son acolyte Greenblatt ne se sont pas rendus dans les pays arabes qu'ils ont inscrits dans l'agenda de leur périple, pour prévenir la critique de leur part du plan de la Maison-Blanche mais pour convenir avec eux ce qu'ils doivent faire pour dissuader l'Autorité palestinienne de toute réaction contre le plan de «paix» en question. Conséquence des visites dans ces pays du duo américain, il faut s'attendre à ce que ces derniers accentuent en les durcissant les pressions sur Mahmoud Abbas et l'Autorité palestinienne pour qu'ils mettent fin à leur refus de renouer avec un processus de négociations avec l'Etat sioniste sous une médiation américaine en faisant valoir à juste raison que celle-ci ne peut être impartiale comme l'ont prouvé les décisions prises par Donald Trump sur le dossier israélo-palestinien toutes révélatrices d'un parti pris pro israélien qui ne fait place au doute sur ce que sera la «pax américana» qu'il veut instaurer entre Palestinien et Israéliens. Pour que le complot qu'il ourdit contre les Palestiniens obtienne l'aval « arabe », Donald Trump joue la carte de la peur panique qu'ont les Etats arabes de la région sus citée par le prétendu dessein belliciste que nourrirait l'Iran à leur égard. En parfaite collusion avec Benyamin Netanyahu, il fait monter la tension dans la région en attribuant à l'Iran tous les méfaits qui sont cause de la situation chaotique dans laquelle ces Etats se trouvent et conditionne le soutien de son pays à ces derniers par leur acceptation d'une alliance et avec l'Etat sioniste excluant de leur part tout préalable ou conditionnalité sur le dossier palestinien. Le gendre du président américain n'a assurément pas eu à constater chez ses interlocuteurs arabes d'insurmontables réticences à s'associer au complot anti-palestinien. Il était parfaitement renseigné sur ce que la panique de perdre la protection américaine leur fait entrevoir de salutaire pour eux la voie du reniement et de la trahison.