Préparatifs de la rentrée scolaire oblige, la ruée estivale a commencé à s'estomper avec une baisse sensible d'affluence au cours du week-end. Le rush vers les plages de la contrée d'Aïn El Turck a, nettement, diminué dès la veille de l'Aïd. En effet, une certaine baisse d'affluence a été relevée sur les plages ce week-end, par rapport aux précédents, qui ont grouillé de monde avec la hausse sensible de la température. Cet état de fait a été, également, constaté sur les rues, les boulevards et le réseau routier, dans cette contrée vers laquelle ont convergé des millions de vacanciers, dès le début de la saison estivale et ce, en dépit de la hausse vertigineuse des tarifs affichés, en termes de location de l'immobilier, qui ont dépassé tout entendement et ce, sans que, dans la plupart des cas, l'offre de la qualité et des prestations de services ne soient à la hauteur. Toujours est-il que la célébration de la fête de l'Aïd El Adha, puis les préparatifs de la rentrée scolaire, ont commencé à vider les plages et les lieux d'hébergement essaimés, à travers cette contrée. Les magasins versés dans la vente d'équipements de plage ont, également, entamé leur reconversion dans le commerce d'articles scolaires. L'affluence estivale, qui a généré une ambiance où l'anarchie s'est, grandement, illustrée, s'est, peu à peu, estompée depuis la fête de l'Aïd. Il est utile de noter, dans ce contexte, que certaines rectifications devraient, en principe, être prises en considération pour la prochaine saison estivale et ce, malgré les efforts déployés par les responsables locaux pour offrir d'une part, un agréable cadre de séjour aux millions de vacanciers et d'autre part, pour l'amélioration du cadre de vie de la population, dans cette contrée confrontée à une démographie galopante. Toujours est-il que cette saison estivale qui tire à sa fin, a été caractérisée par une baisse d'engouement de la part de vacanciers pour ladite contrée par rapport aux années précédentes. Différentes raisons semblent de prime abord, justifier cet état de fait dont notamment un éventail très varié d'actes d'incivisme additionné aux tarifs exorbitants fixés pour la location et également les récurrentes coupures d'eau notamment durant le mois en cours. Notons dans le volet hébergement que certains établissements hôteliers ont haussé, abusivement la barre, qui a atteint allégrement la mirobolante somme de 22.000 DA pour une seule nuitée. La moyenne dans ces établissements a oscillé ente 10.000 et 16.000 DA, voire 18.000 DA, la nuitée, tandis que les appartements équipés dans les résidences, ont été proposés entre 30 et 40 millions de centimes pour une location de 20 jours, seulement. «Cela m'aurait coûté nettement beaucoup moins cher si j'avais séjourné en Espagne avec en plus une meilleure offre de qualité et de prestations de service», a fait remarquer au Quotidien d'Oran' un vacancier avec une pointe de déception, venu en compagnie de sa famille d'une ville de l'est du pays, pour un séjour d'agrément, dans la localité de Claire-Fontaine, située sur le territoire de la commune d'Aïn El Turck. Des témoignages similaires ont été formulés par d'autres estivants vraisemblablement surpris et désappointés par la cherté des prix de location qui ont affirmé à l'unanimité « les piètres offres de qualité de service ne répondaient, nullement, aux tarifs proposés ». L'un de nos interlocuteurs, domicilié à Relizane a confié au Quotidien d'Oran' : «Lorsque à mon arrivée à Aïn El Turck j'ai constaté les prix exorbitants proposés à location, je ne pouvais plus faire marche-arrière pour ne pas décevoir mes enfants, notamment. Je me suis retrouvé au pied du mur», avant de renchérir dépité « j'ai épuisé toutes mes économies entre la location d'une habitation, en plus de s'acquitter, quotidiennement, de la location d'une table et des chaises, sur la plage et des droits de stationnement de véhicule, exigés par des individus au louche acabit. Selon des témoignages concordants, ce navrant constat a suscité un vif désappointement chez nombre de familles et serait, directement, lié aux raisons de la baisse du nombre d'estivants, dans les localités essaimées à travers cette prestigieuse contrée. « Nous n'avons pas fait le plein comme les années précédentes, car la clientèle ne s'est pas tellement bousculée au portillon, cet été. L'incivisme figure en pôle position dans la liste des couacs, suivi de l'insalubrité et justifient la baisse sensible de l'affluence. «Cela n'augure pas de meilleurs jours pour le tourisme local si on ne dépoussière pas certains arrêtés de wilaya, qui ont été promulgués contre les nuisances sonores et les actes d'incivisme nuisibles à l'environnement et au cadre de vie de la population et de séjour des vacanciers entre autres », a commenté, avec une pointe de déception non dissimulée, un hôtelier de la commune d'Aïn El-Turck. « Des bouteilles en plastique remplies d'urine abandonnées sur la plage où sur le boulevard, est non seulement un acte d'incivisme impardonnable mais aussi un délit. Le comble est que ce piteux constat ne semble plus émouvoir quiconque, car devenu, tout simplement, courant », a déploré un vieux riverain de la localité de Bouisseville, avant d'ajouter « sur les plages, certains comportements à blâmer ont fait fuir des familles et ont été souvent à l'origine de violentes altercations ». Les nuisances sonores causées, à des heures indues, plus particulièrement par les pilotes de quads et des motos de différentes cylindrées ainsi que les intempestives perturbations dans l'alimentation en eau potable, ont contribué à gâcher le séjour à des millions d'estivants. Selon des recoupements d'informations recueillis par Le Quotidien d'Oran' un certain nombre de familles déçues par la piteuse qualité de leur séjour, dans la contrée côtière d'Aïn El Turck et ce, en dépit des sommes exorbitantes d'argent déboursées, bon gré mal gré, ont envisagé d'ores et déjà des vacances sous d'autres cieux pour la prochaine saison estivale.