A la fin du match contre l'ASMO, les joueurs, staff technique et dirigeants du MCS étaient pleinement satisfaits du résultat. Sans aucune préparation, un seul match amical face au CRB, une crise financière sans précédent, des joueurs impayés et le retrait des actionnaires, on peut dire que les Mouloudéens de Saïda ont réalisé là un bel exploit. Une authentique performance compte tenu de ces données négatives. Il y a qu'à Saïda, personne n'a cédé au découragement car il s'agit là du Mouloudia cher au cœur de toute la population des Hauts plateaux. Toutefois, la volonté à elle seule ne suffit pas devant le cumul des problèmes qui risquent de bloquer les démarches et autres tentatives de renouveau. Pour Messadi Mohamed, le président CSA/MCS, la situation du club n'incite guère à l'optimisme, estimant que l'avenir du MCS est réellement menacé. « Nous avons vécu cette année, le même scénario de la saison précédente après le désistement des membres de la SSPA qui se sont retirés, nous étions obligés de procéder au recrutement et aux procédures réglementaires pour éviter le forfait. Nous avons effectué une véritable gymnastique pour procéder à la régularisation des joueurs qui, il faut le souligner, ont été très compréhensifs à la situation de l'équipe. Le wali nous a octroyé un milliard 500 millions de centimes. Ce qui nous a permis d'assurer le démarrage », nous a-t-il affirmé. Notre interlocuteur précise que l'équipe a entamé la compétition dans des conditions très difficiles qui se sont répercutées sur la préparation d'avant-saison. « Nous avons démarré avec des moyens inexistants, et avec une dette avoisinant les sept milliards de centimes. La crise financière ne nous a pas permis d'effectuer un recrutement qui réponde aux aspirations du club et à celle de notre public », dira-t-il. A propos du conflit avec l'entraineur Mustapha Sebaâ, Messadi Mohamed a été très clair : « Personnellement, je n'ai aucun problème avec l'entraineur qui est un salarié du club. J'ai simplement donné mon avis sur certains points. Je pense que j'ai un droit de regard en ma qualité de président du CSA, qui est actionnaire majoritaire. Jamais je ne suis immiscé dans le travail du staff technique. Après le match nul contre le WAT, certains supporters, déçus du résultat, ont eu une réaction que le coach a jugée négative. L'entraineur a mal interprété la sortie d'une partie du public. Pour ce qui est du recrutement des nouveaux éléments, c'est le coach qui s'est chargé de ce volet. Quant à moi, je me suis occupé des anciens joueurs avec lesquels j'ai pris des engagements pour leur renouvellement », a-t-il tenu à préciser. Compte tenu de tout ce qui se trame au MCS, le risque des retombées négatives n'est pas à écarter. « C'est légitime que nous ayons des appréhensions, car l'équipe manque totalement de moyens pour atteindre ses objectifs. Il sera donc très difficile pour nous de réussir le maintien avec les actuels moyens de bord et des joueurs non payés ». Concernant le nouveau repreneur du club Ramli Khaled, on vient d'apprendre que la procédure est bloquée au niveau du notaire étant donné que les actionnaires ont totalement abandonné le club, nous a-t-on dit. En somme, il est bien dommage que le MCS, avec toutes ses infrastructures et la qualité de ses talents, soit abandonné par les siens. Alors, le MC Saïda est-il devenu orphelin de ses hommes ? C'est l'impression qui se dégage et l'histoire retiendra cette donnée.